La qualité des produits commercialisés sur le marché algérien est bonne selon des professionnels, à l'exception de ceux de l'agro-alimentaire qui jugent que la qualité de leurs produits reste moyenne, révèle une enquête menée auprès des professionnels du secteur du commerce. D'une manière générale, les commerçants jugent que la qualité des produits commercialisés sur le marché algérien "est bonne" selon l'ensemble des détaillants et plus de 59% des grossistes, à l'exception de ceux de l'agro-alimentaire qui jugent que la qualité de leurs produits "est moyenne", selon les résultats de cette enquête sur le commerce. Près de 80% des commerçants détaillants ont de ''bonnes'' appréciations sur le conditionnement des produits, alors que 57% des grossistes le trouvent ''moyen'', selon les résultats d'une enquête d'opinion menée par l'Office national des statistiques (ONS) durant le 4eme trimestre de l'année dernière. Par ailleurs, malgré la hausse des prix, la demande en produits commercialisés a continué sa tendance haussière selon les grossistes, contrairement à celle des détaillants qui reste "relativement stable", précisent les résultats de cette enquête qui a touché 533 entreprises commerciales dont 255 publiques et 278 privées. Cette hausse a concerné principalement les matières premières et demi-produits, l'agroalimentaire, les machines et matériel pour équipement ainsi que le commerce divers. Cependant, elle a baissé selon les commerçants des combustibles et lubrifiants et des produits de droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie (DQAEMP), ajoute la même enquête. Les prix de vente ont relativement augmenté selon les grossistes et sont restés stables selon les détaillants. Cette hausse a touché essentiellement les combustibles et lubrifiants, les machines et matériel pour équipement et le commerce multiple. L'enquête relève que plus de70% des commerçants grossistes et la majorité des détaillants disposent de leurs propres moyens de transport. Cependant, près de 46% des commerçants des combustibles et lubrifiants rencontrent des difficultés de transport. L'état de la trésorerie est jugé "moyen" par 59% des grossistes et pour plus de 77% des détaillants. En revanche, près 36% des commerçants des combustibles et lubrifiants et plus de 40% de ceux du machinisme et matériel pour équipement enquêtés estiment que l'état de leur trésorerie est "mauvais". Environ 60% des grossistes et 20% des détaillants ayant répondu à cette enquête d'opinion ont déclaré avoir recouru à des crédits bancaires, dont 75% des premiers et plus de 15% des derniers ont eu "des difficultés à les contracter". En général, l'activité commerciale en Algérie a augmenté durant le dernier trimestre de l'année dernière selon l'avis de l'ensemble des commerçants (grossistes et détaillants). La hausse a concerné beaucoup plus le commerce des matières premières et demi-produits et le commerce des produits de droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie DQAEMP, ainsi que le commerce divers. Selon cette enquête, l'activité commerciale devrait poursuivre cette tendance durant l'année en cours, selon les grossistes des matières premières et demi-produits ainsi que ceux des machines et matériel pour équipement. En revanche, les détaillants des produits de la DQAEMP prévoient une baisse de leur activité et une stabilité dans les autres branches. La plus part des grossistes de l'agroalimentaire, des combustibles et lubrifiants ainsi que ceux des matières premières se plaignent, par contre, des délais d'approvisionnement qui sont longs, de l'éloignement en plus de la lourdeur des formalités d'acquisition de la marchandise. Près de la moitié des commerçants grossistes et d'un quart de ceux des DQAEMP, de commerce multiple et relativement ceux de l'agroalimentaire ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stocks de produits. La rupture a touché pratiquement toutes les branches, mais elle est plus importante pour les combustibles et lubrifiants, les matières premières et demi-produits ainsi que le commerce divers. Les commerçants, qui ont relevé une hausse des prix de la plupart des produits, ont déclaré qu'ils se sont approvisionnés auprès des secteurs public et privé à la fois. Le taux de satisfaction des commandes de produits est inférieur à 50% par rapport aux besoins exprimés selon la majorité des grossistes. Toutefois, il est supérieur à 50%, selon les détaillants. Après un arrêt de près de deux ans, dû à un faible taux de participation, l'ONS a repris la réalisation des enquêtes sur la situation et les perspectives dans le commerce au 4ème trimestre 2011, rappelle-t-on.