Les présidents ivoirien Alassane Ouattara et libérienne Ellen Johnson Shirleaf ont décidé de saisir l'Onu en vue de trouver "une solution définitive et durable" à la situation sécuritaire dans leur zone frontalière commune. Selon un communiqué publié mercredi par la présidence ivoirienne, les deux présidents ont convenu lors d'un entretien téléphonique mardi de saisir l'Onu pour une intervention "plus efficace et plus coordonnée" de la Mission des Nations unies au Libéria (Minul) et de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) après les attaques successives de groupes armés dans l'ouest ivoirien. L'ouest de la Côte d'Ivoire a connu une crise post-électorale de 2010 et 2011 qui a fait au moins 3 000 morts. Plusieurs mercenaires libériens impliqués dans les violences en Côte d'Ivoire ont regagné leur pays, sans compter des centaines de miliciens favorables à l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo qui se sont refugiés au Liberia. Depuis la fin de la crise, de fréquentes attaques meurtrières sont menées par des groupes armés non identifiés contre la population civile et plus récemment contre des positions de l'armée ivoirienne. Le gouvernement libérien a annoncé mardi soir avoir arrêté six Ivoiriens impliqués dans l'attaque lundi contre le poste frontière de la Côte d'Ivoire. Après la mort en juin de sept Casques bleus nigériens de l'Onuci dans une embuscade tendue par des individus armés, 41 pro-Gbagbo refugiés au Liberia avaient été extradés vers la Côte d'Ivoire à l'issue d'une réunion de haut niveau entre les gouvernements du Liberia et de la Côte d'Ivoire appuyés par la Minul et l'Onuci. La réunion avait décidé du renforcement du dispositif sécuritaire des deux pays le long de la frontière longue de 700 kilomètres et l'intensification des patrouilles de la Minul et de l'Onuci.