Contrairement aux précédentes saisons estivales, l'été 2012 voit un nombre important de citoyens de wilayas du Sud du pays choisir de continuer leur séjour de vacances sur la corniche jijelienne, a-t-on constaté. De nombreux citoyens des wilayas de Ouargla, d'El Oued et de Biskra notamment, ont préféré poursuivre leur saison estivale dans la capitale de la Côte du Saphir, où il fait bon vivre grâce à des températures relativement clémentes comparativement à celles du Grand sud. Hébergés dans des maisons, appartements ou des niveaux de villas loués auprès de particuliers, de plus en plus nombreux ces dernières années, ces estivants se disent "heureux" d'avoir échappé à la fournaise de leurs régions pour se retremper dans un cadre idéal offert par le charme subjuguant et édénique de la corniche jijelienne. Si de nombreux estivants ont quitté cette région en raison de l'avènement du mois de Ramadhan, ceux du Sud, ravis de l'hospitalité des Jijéliens, ont jeté leur dévolu sur cette contrée septentrionale pour y jeûner et fêter l'Aïd El-Fitr. Plusieurs plages n'ont pas été désertées, au grand dam de ceux qui ont prédit une saison estivale morte à Jijel dont la réputation va crescendo au fil des ans, comme en témoigne le nombre en hausse de fréquentations dans les établissements d'accueil et d'hébergement. Au "Grand phare", à la sortie ouest de la ville de Jijel, comme à la plage centrale "Casino", les estivants venus du Sud sont aux premières loges, pratiquement tous les jours, sur ces portions du littoral.. Le traditionnel dispositif de surveillance des plages, assuré par la Protection civile et les autres corps de sécurité (Sûreté et Gendarmerie nationale) est maintenu jusqu'au dernier jour du mois d'août, coïncidant avec la fin de la saison estivale. Jusqu'à ce jour, il a été déploré le décès en mer de quatorze personnes, selon la Protection civile. A Jijel, le signe visible de la présence du Sud au Nord, ce sont des tentes dressées sur la légendaire plage du "Casino", près desquelles se baladent des dromadaires scrutant béatement l'horizon bleu et le passage des navires, au large. Et le vendeur de thé, avec son accoutrement typiquement du sud, signe toujours sa présence devenue familière sur cette plage. A quelques jours de la rentrée sociale, les plages de la célèbre corniche jijelienne ouvrent encore leurs bras pour accueillir comme il se doit d'éventuels estivants, la chaleur étant encore là. Des prévisionnistes font état d'un "forcing" de dernière minute, comme en témoignent les commerces qui, visiblement, ont mis les bouchées doubles pour recevoir du monde en ces derniers jours du mois d'août. Par Abdelhamid Zouad