Un nouveau cycle de négociations a débuté mardi entre le Soudan et le Soudan du Sud à Addis Abeba, à trois semaines de l'expiration du délai donné aux deux parties par l'Union africaine, parrain des discussions, pour qu'elles parviennent à régler l'ensemble de leurs différends. "Pétrole et autres questions économiques, différend frontalier et (zone contestée de) Abyei, voilà les sujets à l'ordre du jour", a déclaré le ministre sud-soudanais des Affaires gouvernementales, Deng Alor. Les pourparlers ont repris mardi soir avec une rencontre réunissant dans la capitale éthiopienne M. Alor, le négociateur soudanais Mohammed Abdel Qadir et le médiateur de l'UA, l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki. L'UA a repoussé au 22 septembre la date limite pour un accord global, les deux parties n'ayant pu s'entendre avant la précédente date butoir du 2 août. Les sujets de tension non réglés restent nombreux entre les deux Soudans depuis l'accord de paix signé en 2005 par Khartoum et Juba, qui a mis fin à des décennies de guerres civiles et débouché en 2011 sur l'indépendance du Soudan du Sud. Ces tensions avaient dégénéré entre fin mars et début mai en combats frontaliers, d'une ampleur sans précédent depuis la partition du Soudan, faisant craindre une reprise des hostilités à grande échelle. Début août, Khartoum et Juba ont conclu un accord sur le pétrole, concernant notamment les redevances de passage du brut sud-soudanais par les oléoducs du nord, un des sujets les plus épineux entre les deux voisins. Le Soudan du Sud a hérité de 75% des réserves de brut du Soudan d'avant la sécession, mais dépend pour l'exporter des infrastructures du Nord. Des détails de l'accord pétrolier restent à finaliser, a expliqué mardi M. Alor.