Le film documentaire "Denane el maout" (Les cuves de la mort) de son réalisateur Mostéfa Abderrahmane, projeté samedi à Mostaganem, a fortement impressionné le public par des témoignages émouvants et des scènes de tortures et de répression perpétrées par le colonisateur français à l'encontre du peuple algérien. L'assistance a été affectée par les scènes de cette œuvre, projetée dans le cadre de la première édition des journées du court métrage et du documentaire, qui retrace en 36 minutes une des caves de vin où furent jetés des Algériens pendant la guerre de libération nationale pour périr asphyxiés par les gaz nocifs émanant de vins stockés. Ce film documentaire montre la brutalité du colonisateur à travers des témoignages vivants de moudjahidine et d'habitants de la région, notamment ceux de la commune de Hadjadj, à l'Est de la wilaya de Mostaganem, où l'ex ferme "Johnson" avait été transformée en lieu de torture des Algériens. Les amateurs du septième art ont également suivi, à la maison de la culture "Ould Abderrahmane Kaki", le court métrage "Azhar touilit" de Wassim El Guerbi qui traite, en 13 minutes, l'histoire d'un couple, où le conjoint décide de quitter sa femme et son village vers une destination inconnue, pour s'installer dans une hutte ne portant aucune trace d'êtres humains. Cette manifestation cinématographique, qui s'étale jusqu'au 6 novembre à l'initiative de la Direction de la culture en collaboration avec la maison de la culture, se poursuivra demain dimanche par la projection de trois courts métrages intitulés "Wakfa" de Youcef Mehsas, "Houna El Kahira" (Ici le Caire) de Nadir Mohamed et "El houwiya" (L'identité) de Abdeldjawad Ababou et le film documentaire "Ils ont rejoint le front pour la libération de l'Algérie" du réalisateur franco-allemand Jean Asselmeyer. Treize (13) courts métrages et documentaires hors concours seront projetés à partir de dimanche et ce jusqu'à mardi prochain à la bibliothèque centrale de l'université "Abdelhamid Ibn Badis".