Human Rights Watch (HRW) et Amnesty International (AI) ont appelé mardi la nouvelle coalition de l'opposition syrienne à empêcher les exactions commises par ses membres armés en Syrie. "Mettre fin aux abus des membres armés de l'opposition doit être une priorité absolue pour la nouvelle coalition. Elle doit s'engager publiquement à respecter les normes internationales, à enquêter minutieusement sur les violations que pourraient avoir commis des groupes armés avant de les soutenir, et à poursuivre ceux qui ont violé les règles humanitaires", a affirmé Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient. Dans un communiqué, HWR, organisation internationale des droits de l'Homme basée à New York, affirme que la coalition "doit adresser un message clair aux combattants de l'opposition pour qu'ils respectent les lois relatives à la guerre et aux droits de l'Homme et leur faire savoir que ceux qui les violeraient seront tenus pour responsables". Faisant état de plusieurs vidéos montrant des exactions et des exécutions commises par l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles), HRW rappelle que "quiconque se trouve aux mains de l'ASL ou d'autres forces de l'opposition, y compris des membres des forces de sécurité syriennes ou des chabbiha (miliciens pro-régime), doit être traité selon les lois internationales concernant les droits de l'Homme". Pour sa part, Amnesty International insiste pour que la "nouvelle direction de l'opposition surveille et empêche les violations par ses forces des lois afférentes aux droits de l'Homme". Cette organisation des droits de l'Homme basée à Londres, demande dans un communiqué publié mardi, à la coalition de "mettre en place des mécanismes de supervision sur la manière d'agir des groupes armés de l'opposition afin d'éviter des poursuites pour crimes de guerre" notamment. "Les combattants de tous les camps doivent savoir qu'ils ne pourront pas se cacher derrière l'excuse d'avoir obéi aux ordres et qu'ils devront rendre des comptes pour leurs actes", poursuit l'ONG. La "Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution", a été formée à Doha (Qatar) en début de semaine, alors que se poursuivent les violences et les exactions en Syrie, en proie à un large mouvement de contestation du pouvoir en place depuis mars 2011, dégénéré en conflit armé. Par ailleurs, la Ligue arabe a reconnu lundi soir la légitimité de cette nouvelle structure de l'opposition syrienne, en appelant le reste des mouvements d'opposition à la rejoindre. Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a également indiqué qu'il va "apporter son soutien et assistance à la Coalition syrienne afin de répondre aux souhaits et aspirations du peuple syrien".