L'assemblée générale de l'Union nationale des barreaux d'Algérie (UNBA) devra se prononcer samedi prochain à Alger sur le maintien ou non de la décision de boycott des audiences pour une durée de 5 jours à partir du 2 décembre prochain. Dans une déclaration à la presse, le président de l'UNBA, Me Mostefa Lenouar, a indiqué que l'assemblée générale est "souveraine" dans sa décision de boycotter ou non les audiences. Sa décision sera prise, a-t-il ajouté, à l'issue du rapport qui lui sera soumis sur les résultats de la rencontre-dialogue ayant regroupé les représentants de l'UNBA au siège du ministère de la Justice. L'Assemblée générale de l'UNBA s'est tenue le 17 novembre et avait décidé le boycott par les avocats de toutes les audiences prévues au niveau national du 2 au 6 décembre prochain, outre le boycott de l'ouverture officielle de l'année judiciaire 2012-2013. Les avocats, au nombre de 30.000 au niveau national, appellent à la révision du projet du statut d'avocat et l'amendement intégral de 64 de ses 120 articles. Ils réclament, entre autres, l'amendement du code de procédure civile et administrative, la création d'écoles pour les avocats, la réhabilitation de la justice de qualité et celle des statistiques. La rencontre-dialogue s'est déroulée en présence du ministre de la Justice, garde des sceaux, Mohamed Charfi, du bâtonnier de l'UNBA et des bâtonniers des barreaux régionaux, au nombre de 15, outre des cadres du ministère de la Justice, des procureurs et les présidents des conseils des barreaux régionaux. Le bâtonnier national a exprimé la "satisfaction" des avocats ayant pris part à la rencontre en ce qui concerne l'accord conclu, soulignant que le ministre de la Justice s'est dit disposé à aider les avocats dans le cadre de la loi et conformément à ses prérogatives et à les défendre auprès des autres ministères. Il a ajouté que le ministre "a promis de défendre avec force le projet de loi relatif à la profession d'avocat" et "approuvé les propositions présentées par l'UNBA concernant ce sujet". Le ministre a estimé dans son allocution d'ouverture de la rencontre-dialogue que le fait que les avocats aient accepté le principe de cette rencontre avec la tutelle, permet d'amorcer un dialogue "positif" et "bénéfique", non seulement pour les deux parties au dialogue mais aussi pour la justice de façon générale et pour le justiciable de façon particulière.