Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a annoncé lundi à Alger la tenue, avant la fin de l'année, de rencontres bilatérales entre les responsables algériens et tunisiens des secteurs de la Défense et de l'Intérieur en vue de dégager de nouveaux mécanismes susceptibles de "sécuriser et de développer les frontières communes" entre les deux pays. "Il y a une volonté de la part des responsables des ministères de la Défense et de l'Intérieur des deux pays" pour relancer la coopération bilatérale, a indiqué M. Medelci dans une conférence de presse conjointe avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem. Il a ajouté que la visite du chef du gouvernement tunisien en Algérie a permis d'établir des contacts entre les responsables des deux secteurs ayant abouti à l'adoption de "mécanismes" de coopération. Dans ce cadre, "des visites de hauts responsables des deux secteurs, accompagnés des walis des régions frontalières sont prévues avant la fin de l'année en cours. De nouveaux mécanismes devraient être dégagés pour sécuriser et développer les frontières algéro-tunisiennes et renforcer les liens de fraternité entre les peuples des deux pays", a indiqué M. Medelci. A ce propos, le ministre a indiqué que la sécurité et la stabilité figurent parmi les "priorités" au niveau maghrébin et dans la région du Sahel y compris le Mali", estimant qu'il est "impératif de hisser" la coopération bilatérale au plus haut niveau", notamment en matière de lutte contre le terrorisme et de sécurisation des frontières de tous les dangers (trafic d'armes, de drogue, de marchandises et d'argent). L'amélioration de la situation de la communauté algérienne établie en Tunisie et des ressortissants tunisiens en Algérie, figure également parmi les priorités fixées. A ce propos, il a précisé que l'accord d'établissement signé en 1963 devrait être "actualisé". M. Medelci a ajouté qu'une rencontre est prévue dans les semaines à venir pour parvenir à un projet qui pourrait faire l'objet de signature", soulignant les progrès "enregistré" dans ce dossier. S'agissant de la coopération économique, le chef de la diplomatie algérienne a évoqué l'"importance du développement global qui prend en compte tous les fondements du développement qui consistent en les moyens matériels et humains, notamment le "secteur des hydrocarbures". En dépit de la coopération fondée sur les hydrocarbures, les deux parties ont convenu de la nécessité d'"encourager l'exploration commune" et la connexion à l'électricité au gaz outre "l'engagement d'actions communes pour la consolidation de la coopération dans le domaine des énergies renouvelables notamment solaire", a indiqué M. Medelci. Le ministre a évoqué l'existence de "programmes communs destinés à concrétiser cette forte volonté qui anime les responsables des deux pays dans le domaine des hydrocarbures, de l'énergie et des mines". D'autre part, M. Medelci a précisé que la promotion de la coopération bilatérale "doit nécessairement passer par l'adaptation permanente et positive de l'infrastructure pour faciliter le travail des entrepreneurs des deux pays", notamment en matière de moyens de transport terrestres, ferroviaires autoroutiers ou maritimes, mettant en exergue l'existence d'un "programme (d'action commune) destiné à mieux intégrer ces réseaux". La coopération algéro-tunisienne, a poursuivi le ministre, englobe également d'autres secteurs à l'instar de celui des technologies modernes, rappelant l'accord des ministres du secteur des deux pays qui affirme la nécessité "d'appliquer les textes du document signé par les deux pays en 2010", ainsi que les rencontres dont celle des spécialistes du secteur prévue dans la ville d'Annaba avant la fin de l'année en cours. Dans le cadre de l'encouragement de la coopération, M. Medelci a rappelé "la volonté politique forte" des présidents des deux pays de "stimuler la coopération au plus haut point". Au plan international, le ministre a affirmé que sa rencontre avec le ministre tunisien des Affaires étrangères avant la conférence de presse était l'occasion d'évoquer la situation aux plans maghrébin, arabe et africain, réitérant l'affirmation, par les deux parties, de leur conviction et leur volonté de "soutenir la consultation permanente au plan politique". Le ministre a exprimé, dans ce contexte, sa satisfaction pour "la convergence de vues des deux pays sur la plupart des questions et crises arabes dont les questions palestinienne, syrienne et africaine. Le ministre a affirmé, à ce propos, l'identité de vues des deux parties au sujet de la situation au Mali.