La garde républicaine égyptienne a établi jeudi un périmètre de sécurité autour du palais présidentiel (dans le nord du Caire) pour maintenir les manifestants à distance, a déclaré le porte-parole officiel de l'armée, Ahmed Mohamed Ali. Il a démenti des informations de presse selon lesquelles des forces de l'armée se sont déployées près de lma présidence. Les médias ont rapporté auparavant que l'armée avait pris position autour du palais présidentiel en déployant des chars et en mettant des barricades de barbelés près du palais, après avoir ordonné aux manifestants de quitter les lieux. Les partisans du président Mohamed Morsi ont quitté la zone, alors que des centaines de militants de l'opposition se sont rassemblés sur une place non loin du palais. Dans la nuit de mercredi à jeudi, cinq manifestants ont été tués et 644 autres blessés dans des affrontements entre opposants et partisans du président Morsi près du palais présidentiel, selon les autorités. Des médias ont fait état de "batailles à coups de bâtons, de cocktails Molotov et de jets de pierres avec de brèves périodes d'accalmie", indiquant que des coups de feu se sont fait régulièrement entendre. La décision de Mohamed Morsi d'élargir ses pouvoirs a provoqué une profonde crise en Egypte, plus d'un an et demi après le renversement début 2011 de l'ex-président Hosni Moubarak. L'opposition qualifie les nouveaux pouvoirs de M. Morsi de "dictatoriaux" et s'insurge contre le projet de Constitution devant être soumis à référendum le 15 décembre. Cheikh Al-Azhar, Ahmed al-Tayyeb, la plus haute autorité religieuse du pays, a appelé mercredi soir les Egyptiens à la retenue et au dialogue.