Le ministre de la Communication, Mohamed Said, a exhorté dimanche la presse du secteur public à relever les défis auxquels elle fait face, notamment sur les plans financier, de la distribution et de la qualité, l'invitant à faire un effort "supplémentaire" dans le domaine de la formation. Le ministre, qui prenait part au Palais de la Culture à la cérémonie marquant les 50 ans du journal "E'chaâb", a rappelé que la loi organique relative à l'information stipule que 2% des bénéfices doivent être réservés à la formation, indiquant par ailleurs que "le fonds de soutien à la presse est réactivé et qu'il sera entièrement dédié à la formation et au perfectionnement de toute la presse, publique et privée". S'adressant aux responsables des journaux, Mohamed Said a insisté sur "l'exemplarité" du responsable, ses capacités de gestion "rationnelle, la rigueur, l'efficacité, la justice, l'esprit de l'initiative" et enfin "le compter sur soi". Les participants ont soulevé, lors des débats, la question de la diffusion et de la distribution des titres de la presse publique, déplorant, à ce sujet, l'absence d'une entité qui se charge de cette tâche "permettant de mesurer d'une manière exacte le nombre réel des lecteurs de ces titres". Placée sous le haut patronage du président de la République, la cérémonie a été marquée par une exposition retraçant les 50 ans d'activité du journal "Achaab" et par un débat autour du thème : "la presse publique dans le paysage médiatique actuel et la place du journal E'chaâb". Après avoir visité l'exposition aux côtés de la responsable du journal et de nombreux invités, le ministre a rappelé l'évolution du secteur de la presse écrite qui est passé de six quotidiens à 127 aujourd'hui, alors que d'autres titres attendent leur agrément.