Une évaluation annuelle des conditions climatiques en Arctique a montré une baisse record de la couverture neigeuse qui aura un impact mondial, a prévenu l'Agence américaine des études océaniques et atmosphériques (NOAA). ''L'Arctique peut sembler être un endroit éloigné et étranger pour les populations qui vivent à des latitudes plus basses, mais cette région a une influence sur les conditions environnementales dans le monde entier'', soulignent les scientifiques de la NOAA. Cette partie du monde ''est en train de changer de manière à la fois prévisible et imprévisible. Nous devons nous attendre à des surprises'', a avancé cette agence en s'appuyant sur l'expertise de plus de 140 collaborateurs de plusieurs pays. L'Arctique, a-t-elle constaté, ''est un endroit du monde extrêmement sensible, et avec le réchauffement que les scientifiques ont observé, nous voyons des résultats avec moins de neige et de glaces de mer, une fonte plus importante de la calotte glacière et une végétation qui change''. Le carnet de notes de l'Arctique examine tous les ans, depuis 2006, les conditions de la région la plus au nord du monde, et dont les derniers résultats montrent que 2012 est l'année de tous les records. Ce rapport signale que l'étendue de la couverture neigeuse dans l'hémisphère nord a atteint son plus bas niveau, que les glaces de la mer arctique ont atteint leur niveau le plus bas depuis le début des observations par satellite en 1979. En outre, la fonte de surface sur la calotte glaciaire du Groenland couvrait environ 97 % de la surface en juillet. En 2012, ''les niveaux les plus bas de l'étendue de la neige au printemps et de l'étendue des glaces de mer depuis le début des observations illustrent une source majeure de dynamique pour un changement continu'', selon Martin Jeffries, co-auteur du rapport 2012 et conseiller scientifique sur l'Arctique. En 2012, ''les niveaux les plus bas de l'étendue de la neige au printemps et de l'étendue des glaces de mer depuis le début des observations illustrent une source majeure de dynamique pour un changement continu'', selon Martin Jeffries, co-auteur du rapport 2012 et conseiller scientifique sur l'Arctique. Cette fonte contribue à l'élévation du niveau de la mer, une tendance inquiétante pour les pays insulaires de basse terre, les zones côtières et les populations importantes qui vivent dans ces régions dans le monde entier, met en garde cette agence. En dépit des preuves d'une fonte des neiges accrue et de la diminution de la couverture neigeuse, les scientifiques n'ont pas trouvé que les températures de l'air en Arctique étaient sensiblement plus élevées que celles de la décennie écoulée. Mais d'autres tendances fournissent des preuves suffisantes que l'Arctique est en train de changer rapidement. Par ailleurs, plusieurs industries y voient des opportunités économiques accrues avec la profondeur des eaux plus importante en Arctique due au réchauffement. Les voies maritimes, qui étaient auparavant bloquées par la glace, pourraient permettre un transit plus rapide entre le nord du Pacifique et les océans de l'Atlantique nord, observe-t-on. Un accès maritime plus important et une modération de l'environnement difficile sont également susceptibles de fournir davantage de conditions favorables à l'extraction des ressources, comme le forage pétrolier et l'industrie minière.