Le parti socialiste au pouvoir au Venezuela a appelé lundi ses partisans à "prendre Caracas" le 23 janvier, jour d'une manifestation convoquée par les députés de l'opposition dans la capitale pour protester contre le maintien en place du gouvernement en l'absence du président Chavez. Le 23 janvier, c'est "la prise de Caracas" et les partisans du Parti socialiste uni du Venezuela vont déferler "des quatre coins" de la capitale, a annoncé Jorge Rodriguez le directeur des campagnes du PSUV. Cette marche, qui prendra fin avec une "grande manifestation" dans le quartier du "23 janvier" doit permettre "l'expression des forces de la véritable démocratie que défend le peuple du Venezuela", a déclaré M. Rodriguez sur l'antenne de la télévision nationale. Le 9 janvier, plusieurs députés de la principale coalition de l'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD), avaient appelé à une "démonstration de force massive" le 23 janvier à Caracas "pour le rétablissement de la défense de la Constitution". Ils entendent protester contre le feu vert accordé le même jour par le Tribunal suprême de justice (TSJ) à une prestation de serment différée du président Hugo Chavez. Les députés souhaitent également dénoncer ainsi le maintien du gouvernement et du vice-président Nicolas Maduro sans interruption malgré le début d'un nouveau mandat présidentiel. Hugo Chavez, réélu en octobre et hospitalisé depuis le 10 décembre à La Havane, n'a pas pu être investi le 10 janvier, date prévue par la Constitution, pour des raisons de santé. En son absence, des dizaines de milliers de Vénézuéliens lui ont juré fidélité symboliquement ce jour là à Caracas, à l'issue d'un rassemblement géant organisé par le gouvernement. Hugo Chavez, âgé de 58 ans et au pouvoir depuis 14 ans, n'est plus apparu en public depuis son départ à Cuba pour y être opéré pour la quatrième fois d'un cancer le 11 décembre. Son frère Adan Chavez a assuré samedi qu'il n'était pas dans le coma contrairement à des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. La date du 23 janvier correspond à la fin du régime dictatorial de Marcos Perez Jimenez en 1958, qui avait marqué le retour de la démocratie au Venezuela.