Le président du Congrès vénézuélien, Diosdado Cabello. a écarté la tenue d'élection présidentielle anticipée au Venezuela au cas où le président Hugo Chavez ne sera pas en mesure de prêter serment le 10 janvier prochain en raison de son cancer, comme le prévoit la loi. «Comme Chavez risque ne pas être là le 10 janvier, l'opposition espère que l'Assemblée nationale appellera à de nouvelles élections dans un délai de 30 jours. Elle se trompe. Elle se trompe totalement», a déclaré M.Cabello. Réélu en octobre dernier, M.Chavez est retourné à Cuba pour poursuivre son traitement contre le cancer. Il n'est plus intervenu dans le débat depuis près de deux semaines, suscitant des doutes sur son aptitude à rentrer à temps à Caracas pour son investiture. L'opposition, s'appuyant sur la constitution, estime que l'absence de M.Chavez à la date du 10 janvier devrait conduire à un nouveau scrutin. La constitution du pays prévoit que «le candidat élu assumera la présidence de la République le 10 janvier de la première année de son mandat constitutionnel via une cérémonie d'investiture à l'Assemblée nationale». Si l'Assemblée nationale constate une «absence complète» du président élu, du fait de son décès, d'un problème physique ou mental ou de sa renonciation à gouverner, ajoute le texte, des élections anticipées doivent être organisées. Samedi, le ministre vénézuélien de la Science et de la Technologie, Jorge Arreaza, a déclaré que le président Chavez «est en pleine possession de ses facultés intellectuelles» et «se remet» de son intervention chirurgicale mardi à La Havane pour un cancer. Le Parti socialiste unifié du Venezuela (Psuv) du président Hugo Chavez a remporté les élections régionales de dimanche dernier en parvenant à gagner au moins quatre nouveaux Etats, dont celui de Zulia (nord-ouest), le plus riche et le plus peuplé du pays, a annoncé le Conseil national électoral (CNE).