Berlin proposera une aide financière supplémentaire aux pays africains engagés dans l'opération militaire au Mali, lors de la prochaine réunion des donateurs prévue le 29 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie, a annoncé dimanche le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle. "Les troupes africaines ont besoin de soutien financier. Lors de la conférence des donateurs à Addis-Abeba à la fin du mois, l'Allemagne prendra ses responsabilités", a affirmé le chef de la diplomatie allemande, cité par le journal dominical "Bild am Sonntag", sans apporter de précision sur l'ampleur de cette aide. Outre l'aide financière, l'Allemagne a mis jeudi deux avions de transport "Transall" à disposition de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour contribuer à l'opération militaire au Mali lancée le 11 janvier par des troupes françaises, en soutien à l'armée malienne, contre des groupes terroristes occupant le nord du pays depuis plus de neuf mois. Aussi, Berlin compte porter une aide humanitaire d'un million d'euros à destination des réfugiés dans les pays voisins du Mali, et envoyer du personnel qualifié pour former les troupes africaines. "Il s'agit maintenant de donner au Mali et aux Africains les capacités de vaincre les terroristes. La mission européenne de formation de l'armée malienne devrait commencer aussi vite que possible", a expliqué le ministre. M. Westerwelle a affirmé que le "terrorisme" au Mali "est une menace pour l'Afrique, mais aussi pour l'Europe". Ces déclarations interviennent à quelques jours de la conférence des donateurs, qui doit se tenir le 29 janvier à Addis-Abeba sous l'égide de l'Union africaine, pour mobiliser les fonds pour financer la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Quelque 2.000 membres de la Misma doivent être déployés d'ici au 26 janvier. Une centaine de soldats togolais et nigérians sont déjà arrivés à Bamako, et une trentaine de Béninois sont en route. Huit pays ouest-africains - Nigeria, Togo, Bénin, Sénégal, Niger, Guinée, Ghana, Burkina Faso et Tchad - ont annoncé leur contribution à la Misma, qui comprendra quelque 5.800 soldats pour prendre le relais de la France, qui combat les terroristes depuis le 11 janvier. Près de 1.700 militaires français, 2.500 à terme, interviennent dans les combats au Mali.