Les consultations entre les différentes parties politiques en Tunisie pour parvenir à un accord sur le remaniement ministériel et élargir la coalition au pouvoir sont dans l'impasse, ce qui a amené le chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali a proposé la formation d'une nouvelle composante gouvernementale et de la soumettre à l'Assemblée nationale constituante (ANC) pour adoption. De longues concertations ont eu lieu entre la coalition gouvernementale et les partis de l'opposition pour parvenir à un accord sur un nouveau remaniement ministériel, élargir la coalition au pouvoir et consacrer l'entente nationale en vue de faire aboutir le processus de transition, d'organiser les élections présidentielles et législatives et asseoir les fondements du pouvoir. "On est pas encore parvenu à un compromis" sur le remaniement ministériel escompté, a souligné Hamadi Jebali lors d'une conférence de presse, exprimant sa disponibilité "à assumer ses responsabilités et à présenter" une nouvelle composante du gouvernement à l'assemblée constituante "habilitée à l'adopter". Il a expliqué le fait que la Troïka au pouvoir et les forces de l'opposition ne soient pas parvenues à un compromis par des différends au sujet des portefeuilles ministériels, précisant toutefois que la voie du dialogue demeurera ouverte" sur les prochaines échéances, notamment la date des prochaines élections. Il a en outre insisté sur l'impératif de réduire la période de transition et d'organiser les élections l'été prochain, eu égard à la situation du pays" qui, selon lui, ne supporte plus de report. Cependant les observateurs estiment que l'échec des négociations sur le remaniement ministériel confirme "la gravité des différends" que connait la Troika au pouvoir, d'autant que tous les courants politiques ont refusé d'y adhérer même de manière provisoire.