Les participants à une rencontre sur la toxicomanie ont plaidé dimanche à Boumerdès pour l'introduction de la peine de mort contre les trafiquants de drogue. ''Il est nécessaire de revoir la loi de 2005, qui prévoit une peine de 10 années de réclusion seulement contre les trafiquants de drogues'' a souligné dans ce sens le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche. Il a estimé que cette sanction n'est pas ''suffisamment répressive'' appelant à l'application de la ''peine capitale''. Pour sa part, le professeur Faouzi Oussedik a invité le législateur algérien a considérer les consommateurs de drogues comme ''victimes nécessitant une aide''. Aussi, a-t-il appelé à soustraire les toxicomanes à la peine de prison et les astreindre en contrepartie au régime du travail d'intérêt général. D'autres intervenants à cette journée d'information sur la toxicomanie et les moyens de sa prévention, ont souligné la nécessité de ''mobiliser la société pour lutter contre ce dangereux fléau et de réunir les moyens humains et matériels nécessaires pour son éradication''. Une saisie de 120 tonnes de drogues a été opérée, en 2012, à travers le territoire national, a rappelé le professeur Khiati, soulignant que selon les spécialistes en la matière cette quantité ''ne représente qu'un taux de 10 % du volume de stupéfiants circulant sur le marché''. Une série de communications a marqué cette journée à laquelle ont pris part de nombreux étudiants, imams, et représentants d'associations de la société civiles, dont des jeunes de la ''Campagne Kafa ''pour la lutte contre les drogues. Des toxicomanes, des éducateurs et des psychologues ont, également, pris part à cette rencontre, organisée à l'initiative de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, en coordination avec la direction de l'Action sociale de la wilaya.