L'Observatoire national contre l'islamophobie et la Grande mosquée de Paris ont condamné lundi avec "la plus grande fermeté" les agressions "racistes et islamophobes" commises contre des mosquées en France, et exprimé leur "colère et indignation" face à ces actes. Deux à Besançon (Est de la France) et une troisième à Ozoir-La Ferrière (Seine et Marne), ont été taguées dans la soirée de dimanche par des croix gammées et des termes antimusulmans. Ces atteintes constituent "une provocation de plus de la part de tristes individus qui n'ont aucun respect pour des lieux de cultes qui sont un havre de paix", a déploré le président de l'observatoire Abdallah Zekri, relevant que depuis le début de l'année 2013 ce sont 7 mosquées qui ont été profanées. Il a précisé aussi qu'au cours de l'année 2012, la communauté musulmane a enregistré 201 actes antimusulmans soit une augmentation de 28% par rapport à l'année 2011. M. Zekri a appelé les pouvoirs publics français à prendre des mesures "pour mettre fin à ces actes insupportables et mettre hors d'état de nuire leurs auteurs". Il a également réitéré son appel au président François Hollande pour déclarer que le combat contre l'islamophobie "est une cause nationale", ajoutant que "c'est un geste fort" que l'Observatoire attend. Le recteur de la Grande mosquée de Paris Dalil Boubakeur a de son côté souligné que ces nouvelles profanations "jettent le trouble dans la communauté musulmane dans son ensemble qui reste toujours choquée par les répétitions de ces provocations islamophobes", regrettant que les auteurs de "ces exactions provocatrices cherchent à manifester une fois de plus leur hostilité à la bonne intégration du culte musulman en France". Deux mosquées El Feth et El Sunna, à Besançon ont été profanées dimanche par des graffitis, avait annoncé la préfecture du Doubs. "A priori ça semble être le même mode opératoire", a indiqué le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Joël Maturin, parlant d'un acte "isolé et inutilement provocateur". Les responsables des deux mosquées "ont exprimé leur intention de porter plainte", a dit M. Maturin, indiquant que la police allait transmettre ses constatations au procureur de la République de Besançon. Le président de l'association gérant l'une des mosquées a confirmé son souhait de porter plainte "contre cet acte de provocation et d'imbécilité". Les responsables de la mosquée Taouba à Ozoir-La Ferrière envisagent également de porter plaine.