La France a demandé mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies de préparer l'envoi d'une force de maintien de la paix au Mali, et d'accélérer le déploiement d'observateurs des droits de l'homme dans le pays, selon l'ambassadeur français Gérard Araud. M. Araud a toutefois rapporté, à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité relative à la crise au Mali tenue à huis clos, qu'il faudrait "plusieurs semaines" avant de pouvoir évaluer si les militaires français à l'oeuvre dans le pays sont en mesure de passer la main à une force de maintien de la paix. "La France a évoqué la perspective de la création d'une opération de maintien de la paix sous casque bleu" au Mali, a-t-il déclaré aux journalistes. Cette force soutiendra "la stabilisation du pays" après la fin de l'offensive française et elle "aidera les Maliens à refonder le pays (...) par un nouveau pacte national malien". La France a aussi "insisté sur la nécessité de déployer des observateurs sur les droits de l'homme" dans les zones reprises aux terroristes. Des organisations de défense des droits de l'Homme comme Human Rights Watch ont accusé les terroristes mais aussi les forces gouvernementales maliennes d'avoir commis des exactions dans le nord du pays. Le déploiement de Casques bleus devra avoir l'aval des autorités maliennes qui se sont montrées jusqu'ici peu enthousiastes. "Il est normal qu'il y ait des questions et des objections à Bamako, nous devons avoir un dialogue avec les autorités maliennes", a déclaré M. Araud, qui a reconnu "certaines réticences" du côté de Bamako.