La prise en charge des 750.000 diabétiques non assurés, recensés à l'échelle nationale, ''revêt un caractère primordial'' a déclaré mardi à l'APS le président de la fédération algérienne des associations de diabétiques, Noureddine Boucetta. S'exprimant au lendemain d'une rencontre organisée pour la célébration du 20ème anniversaire de cette fédération, M. Boucetta a appelé à la mobilisation des services de l'action sociale et ceux de la caisse nationale de sécurité sociale afin de ''trouver une solution en faveur des diabétiques non assurés sociaux et leur permettre de bénéficier de la gratuité des traitements''. Le président de la fédération des associations des diabétiques a évoqué le recours ''aux allocations forfaitaires'' comme moyen de prendre en charge les 750.000 diabétiques dont 25 %, a-t-il assuré, sont des enfants scolarisés nécessitant ''aide et assistance''. Considérant que la généralisation de la carte chifa comme ''véritable acquis'' pour les malades et ''une avancée dans la modernisation du système de la santé'', M. Boucetta a fait part de la crainte des praticiens liée aux complications du diabète, précisant que plus 200.000 diabétiques, souffrant d'ulcères aux pieds en Algérie, risquent une amputation en cas de ''manque de traitement''. Citant des statistiques consignées par la fédération, M. Boucetta a affirmé qu'annuellement, 10.000 à 15.000 nouveaux diabétiques ''élargissent'' les rangs des personnes touchées par cette pathologie à l'échelle nationale où l'on compte déjà 3 millions de diabétiques. Au cours de la rencontre organisée lundi dans un hôtel de la ville de Constantine, les participants avaient affirmé que le premier inhibiteur de la nouvelle classe thérapeutique des DPP-4, indiqué dans la prise en charge du diabète de type 2, sera bientôt disponible en Algérie.