Les numéros 7 et 8 de la revue périodique "Oussour jadida" (ères nouvelles), éditée par le laboratoire de recherche sur l'histoire de l'Algérie de l'université d'Oran, viennent de paraître en langues arabe, française et espagnole. Les articles dans ce double numéro de l'automne et hiver 2012-2013 traitent de l'histoire de l'Algérie et autres thèmes importants visant à éclairer les jeunes chercheurs et les lecteurs en quête de connaissances historiques, souligne dans l'éditorial le directeur du laboratoire, Dr Abdelkader Boubaya. Dans le cadre des festivités commémoratives du cinquantenaire de l'indépendance nationale, les articles ont été axés sur la guerre de libération, le mouvement national, dont sur les événements du 8 mai 1945, signé par Dr Hakim Bencheikh d'Alger. L'auteur de cet article aborde ces massacres qu'il qualifie de violation de toutes les chartes internationales, du droit international et des droits de l'Homme soulignant que ce drame a marqué une nouvelle ère déterminante, où le peuple a affirmé sa capacité de se relever et de rejeter le colonisateur français. Le professeur Larbi Belazzouz a traité de la politique coloniale en Algérie et de son influence sur le flux migratoire européen (1830-1900) et des résistances menées par le peuple algérien. Le nombre des Européens hors français qui ont immigré en Algérie et s'y sont installés en 1830 ne dépassait pas les 3.300 pour atteindre 583.844 émigrés de différentes nationalités en 1901 surtout de Malte, d'Espagne, d'Italie, de Belgique et de Suisse, a-t-il précisé. La pauvreté, la misère, les maladies et la guerre sont les principaux facteurs qui ont poussé ces derniers à quitter leurs pays d'origine et s'installer en Algérie où ils ont activé au début dans la pêche, le commerce, le bâtiment, les travaux publics et l'agriculture avant de mettre la main sur les terres et l'immobilier. Les pouvoirs coloniaux leur ont donné ensuite la nationalité française, a-t-il ajouté. Ce numéro a publié plusieurs articles notamment sur "Dey Mustapha Pacha et son époque (1789-1805) par Mohamed Bouchenafi et "la ville d'Oran et ses érudits dans les écritures maghrébines" de Lahcen Sadki du Maroc, les réalisations architecturales du Bey Mohamed El Kébir à Oran du professeur Ali Boutchicha.