Les détenus politiques sahraouis dans la prison de Salé condamnés lundi à des peines lourdes par la justice militaire marocaine ont entamé une grève de la faim de 48 heures en solidarité avec nombre de leurs confrères torturés. Les détenus sont entrés en grève de la faim en solidarité avec leur confrère Abdallah Lakhfaouni en grève de la faim pour le quatrième jour consécutif et pour dénoncer les tortures infligées à Bachir Kheda, Mohamed Khouna Babit, Dich Dhafi, Mohamed Mbarak Lefkir et Sidi Ahmed Lemdjed. Il ont appelé, dans un communiqué, l'ensemble des associations, organisations et structures des droits internationaux et nationaux à "déployer davantage d'efforts pour exercer des pressions sur l'Etat marocain et l'amener à les libérer sans condition préalable". Les détenus politiques qui "sont déterminés à observer plusieurs grèves de la faim jusqu'à ce que justice soit rendue" ont dénoncé avec "fermeté" les peines militaires prononcées contre eux par le tribunal militaire de Rabat le 17 février allant de la peine à perpétuité à 20 ans de prison ferme. Plusieurs rapports citant les prisonniers sahraouis révèlent que ces derniers ont subi lors de leurs détention provisoire qui a duré deux ans, tortures et sévices sexuelles.