Le ministère de la Culture et les représentants des étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS), ont convenu de l'arrêt de la grève de la faim et de la reprise des cours à partir de dimanche prochain, a affirmé à l'APS l'inspecteur général au ministère de la Culture, Rabah Hamdi. "Suite aux démarches du ministère et la médiation d'intellectuels et d'artistes pour arrêter la grève de la faim menée par les étudiants, ces derniers ont annoncé jeudi l'arrêt de leur grève et la reprise des cours à partir de dimanche prochain", a indiqué M. Hamdi. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, avait reçu un communiqué des étudiants annonçant l'arrêt de la grève et à la suite duquel elle a décidé de dépêcher une délégation pour une réunion avec les étudiants et le directeur de l'institut. La réunion qui a duré six heures a abouti à des résultats concrets. Lors de cette réunion, il a été décidé "de former une commission conjointe" pour examiner les revendications des étudiants de l'ISMAS, a indiqué le même responsable qui a affirmé que le ministère de la Culture, "prendra en charge, prochainement, les revendications relevant de ses prérogatives, tels que les conditions d'hébergement et les stages". La commission conjointe est composée de représentants des étudiants et du ministère de la Culture représenté par l'inspecteur général, le directeur de l'administration et des moyens, un inspecteur central ainsi que le directeur de l'institut, a souligné M. Hamdi qui a ajouté que la première réunion de cette commission est prévue lundi prochain au siège du ministère. Concernant la valorisation des diplômes de l'Institut, l'inspecteur général au ministère de la culture a affirmé qu'elle relève "des prérogatives du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique", soulignant que son département ministériel, ne ménagera aucun effort pour trouver dans l'immédiat des solutions à même de satisfaire les étudiants". Selon le même responsable, le ministère de la culture va proposer des solutions concernant les diplômes, dont la proposition d'un diplôme d'études supérieures, équivalent à une Licence, dans le cas où nous ne parviendrons pas à l'application du diplôme Licence- Master- Doctorat (LMD), en raison du manque enregistré en matière d'encadrement, notamment dans le domaine audiovisuel. "Les étudiants ont décidé d'arrêter la grève après que le ministère a affiché son intention d'ouvrir les portes du dialogue", a affirmé dans une déclaration à l'APS, pour sa part, le représentant des étudiants Ali Mizi qui a indiqué qu'il a été convenu de former une commission conjointe pour la prise en charge des revendications. La valorisation des diplômes de l'Institut figurent parmi les principales revendications des étudiants de l'ISMQ. Dans ce cadre, le représentant des étudiants a annoncé qu'une proposition de projet de diplôme sera déposée au niveau du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour approbation. Concernant les autres revendications elles seront prises en charge selon la priorité à savoir " la formation, les programmes, les moyens pédagogiques et la vie socioculturelle". Evoquant l'état de santé des étudiants grévistes de la faim, il a assuré qu'il était "stationnaire" et qu'ils sont "sous observation médicale depuis deux jours". Les étudiants de l'ISMAS avaient entamé une grève le 16 janvier dernier avant d'entrer en grève de la faim pour demander au ministère de la Culture d'"honorer ses engagements relatifs à l'équivalence de leur diplôme et de prendre les mesures pour la mise en œuvre du système LMD (Licence-Master-Doctorat) dès la prochaine promotion" ainsi que d'autres revendications. Le ministère de la Culture avait précisé dans un communiqué que les étudiants avaient fait grève pour "protester contre la décision du conseil de discipline relative à l'exclusion définitive de dix étudiants de l'ISMAS et à l'exclusion pour une année de cinq autres étudiants pour absences répétées, certains ayant cumulé plus de 60 absences en seulement deux mois et demi". Le tribunal administratif avait déclaré récemment "légale" la grève des étudiants tout en les appelant à évacuer les lieux qu'ils occupaient".