Le Groupe de négociation sur la facilitation des échanges, chargé d'améliorer les dispositions en matière de transit, de procédures douanières, de redevances et de réglementation commerciale, se réunira du 11 au 15 mars à Genève, apprend-on auprès de l'OMC. Cette rencontre qui entre dans le cadre de la facilitation des échanges qui s'inscrivent dans le Cycle de Doha, vise à réduire les délais et formalités administratives inutiles à la frontière, précise la même source. La facilitation des échanges est devenue un sujet important des négociations du Cycle de Doha, sachant qu'une simplification des procédures pourrait permettre des économies représentant 2 à 15% de la valeur des biens échangés, selon les estimations de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon la Banque mondiale, chaque dollar versé pour soutenir la réforme en matière de facilitation des échanges dans les pays en développement apporte des gains économiques équivalent à 70 dollars en Union européenne. Les échanges internationaux s'accompagnent actuellement de lourdeurs bureaucratiques et de coûts inutiles. L'OCDE estime que 7% des 12.000 milliards de dollars d'échanges internationaux sont absorbés chaque année par les coûts liés à la présentation des documents requis. Les négociations sur la facilitation des échanges menées à l'OMC ont pour but de clarifier et d'améliorer trois articles de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) qui concernent notamment le transit de marchandises, les redevances et les formalités (documents requis et procédures), la transparence des lois et des réglementations. Par ailleurs, pour aider les pays en développement Membres à mettre en œuvre les résultats des négociations, un projet de texte pour un nouvel accord sur la facilitation des échanges prévoit des dispositions relatives au "traitement spécial et différencié", qui permettraient à ces pays de reporter la mise en œuvre de chaque disposition du texte en fonction de leurs besoins. L'OMC rappelle que tous les Membres de l'OMC prennent activement part aux négociations puisque chacun est conscient de l'importance que revêt la facilitation des échanges compte tenu de l'augmentation du commerce mondial. Plusieurs coalitions ont été constituées par des membres ayant des objectifs communs. Elles sont particulièrement utiles pour les pays dont la présence à l'OMC n'est pas très forte. Les plus actives sont le Groupe africain, le Groupe des pays les moins avancés (PMA) et le Groupe Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP). Afin que les pays en développement puissent négocier plus efficacement, le Secrétariat de l'OMC a déployé un programme d'assistance technique pour aider chaque pays participant à recenser ses priorités et ses besoins particuliers en matière de facilitation des échanges. Ce programme a été mis en œuvre en coopération avec la Banque mondiale, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement le Fonds monétaire international, l'OCDE et l'Organisation mondiale des douanes, ainsi que les gouvernements nationaux de nombreux Membres de l'OMC.