Aucune décision n'a été prise par le Royaume-Uni pour demander la levée de l'embargo de l'UE sur les armes pour la Syrie, a indiqué jeudi le Foreign Office soulignant toutefois que "toutes les options" restent ouvertes. "Notre objectif est clair : la fin de la violence et une transition politique vers une Syrie plus démocratique par une solution politique", a souligné le porte-parole du Foreign Office dans un communiqué. La déclaration du Foreign Office a été publiée suite à l'intervention du ministre français des Affaires étrangères M. Laurent Fabius, largement commentée par la presse britannique, selon laquelle la France et la Grande-Bretagne sont prêtes à armer les rebelles en Syrie, même sans le plein appui de l'Union européenne. Le premier ministre britannique David Cameron avait déclaré mardi au Parlement que Londres envisageait de mettre son veto à une extension de l'embargo de l'Union européenne sur les armes à la Syrie qui devrait être renouvelé en mai prochain, suscitant la réaction du porte parole des Nation Unis à New York. Ce dernier a affirmé que "la volonté de Londres de fournir des armes à l'opposition syrienne allait à l'encontre de la position adoptée à cet égard par le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon". M. Cameron se rend à Bruxelles jeudi pour un sommet avec les dirigeants de l'UE, mais Downing Street a été déclaré que la Syrie ne devrait pas figurer sur l'ordre du jour. Selon les analystes, il est entendu que la Grande-Bretagne veut d'abord voir quel est l'impact de sa récente décision de fournir des aides "non létales" à la Syrie, notamment des voitures blindées, des gilets pare-balles et des équipements de communication sécurisés, avant qu'une décision soit prise au sujet de l'armement des opposants en Syrie.