Les ministres européens des Affaires étrangères ont reconduit l'embargo sur l'envoi d'armes en Syrie. L'armée envoie des renforts à Alep pour empêcher les rebelles de s'emparer de l'aéroport international. Les ministres européens ne sont pas parvenus à s'entendre sur la levée de l'embargo sur l'envoi d'armes en Syrie, réclamée par les rebelles et défendue par Londres. Parrallèlement, l'Union européenne (UE) a décidé de prolonger pour trois mois les sanctions contre la Syrie. Les ministres des Affaires étrangères du Vieux Continent ne se sont pas prononcés pour la levée de l'embargo sur les armes. Ils ont cependant convenu de «fournir un soutien non létal plus important et une assistance technique pour la protection des civils». «Nous aurions aimé aller plus loin, a indiqué le ministre des Affaires étrangères britannique William Hague. Plusieurs nations ne voulaient aucun amendement sur l'embargo. C'est donc un compromis.» «Il n'y a pas de pénurie d'armes en Syrie, a de son côté affirmé son homologue luxembourgeois Jean Asselborn. Avec plus d'armes, il y a plus de morts et plus d'atrocités.» «Nous sommes convaincus qu'une levée de l'embargo sur les armes ne serait pas raisonnable», a souligné l'Allemand Guido Westerwelle. Cela mènerait à une nouvelle course à l'armement en Syrie. Ce qui signifierait une plus forte escalade de la violence, avec bien plus de victimes. Des centaines de soldats et de véhicules blindés sont arrivées mardi dans la province d'Alep pour empêcher les rebelles de s'emparer de l'aéroport international,le second en importance après celui de Damas, selon une ONG syrienne.