Les chefs d'Etat d'Afrique centrale ont estimé mercredi "impossible" de reconnaître le chef rebelle Michel Djotodia comme président de la Centrafrique, demandant l'élection d'un président de transition, a l'issue d'un sommet à N'Djamena sur de la crise centrafricaine. "En l'état actuel des choses, il est impossible de reconnaître un président autoproclamé (...) Un collège voté par les forces vives de la Nation doit être à la tête de la transition. Ce collège va jouer le rôle de l'exécutif, et doit voter pour le président de la transition", qui "ne doit pas excéder 18 mois", a déclaré le président tchadien Idriss Déby à l'issue du sommet. Idriss Déby a également annoncé la "mise en place d'un organe législatif qui va rédiger la Constitution et jouer le rôle de l'Assemblée". "Dès demain, une mission composée des ministres des Affaires étrangères des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), les partenaires et les représentants des Nations de l'Union Africaine, de l'Union européenne et de l'Organisation internationale de la francophonie doivent se rendre à Bangui pour porter ce message aux Centrafricains" a ajouté le Président. Le Président tchadien précisé qu'à l'issue de cette mission, un nouveau sommet de la CEEAC se tiendrait à N'Djamena. La coalition rebelle Séléka, dirigée par Michel Djotodia, a pris le pouvoir à Bangui il y a dix jours, renversant le président François Bozizé.