Le diagnostic précoce est nécessaire pour éviter une aggravation de l'arthrose, cette maladie de l'articulation qui touche entre 4 et 5 millions de personnes en Algérie, a indiqué, dimanche à Alger, le Pr Rachid Benbakouche, chef de service orthopédie traumatologie au CHU Lamine Debaghine de Bab El-Oued. Intervenant au forum du quotidien national DK-News, le Pr Benbakouche a relevé que le diagnostic précoce de l'arthrose est négligé en Algérie. "Nous ne recevons jamais des malades à un stade précoce, et ce n'est qu'à un stade avancé qu'ils consultent le médecin", a-t-il regretté. Il a précisé que l'arthrose peut se manifester dès l'âge de 45-50 ans. "Commençant avec la lésion du cartilage, elle va en s'aggravant pour toucher à la fin toute l'articulation jusqu'à sa destruction, ce qui nécessite, en dernier recours, une chirurgie prothétique", a-t-il expliqué. "Il s'agit d'une maladie douloureuse, non guérissable qui peut devenir invalidante si elle n'est pas traitée à temps et correctement", a indiqué le spécialiste. Et afin d'éviter la chirurgie, "lourde et méticuleuse", il est recommandé d'avoir "une bonne hygiène de vie, en pratiquant une activité physique pour renforcer ses muscles et en évitant aussi de prendre du poids qui est l'ennemi N°1 dans cette maladie", a-t-il ajouté, en conseillant les malades d'utiliser la canne, qui "diminue de 50% le poids du corps", a-t-il fait savoir. Dans le même cadre, le Pr Benbakouche a abordé la prise en charge de cette maladie, relevant la nécessité de renforcer les infrastructures à travers le pays, particulièrement à l'intérieur, et les doter du matériel nécessaire, outre la formation et la mise à niveau des jeunes spécialistes, notamment en ce qui concerne les nouvelles techniques de chirurgie.