Impératif - Des spécialistes ont mis l'accent jeudi à Alger sur la nécessité d'une bonne formation des médecins généralistes pour un meilleur diagnostic des maladies des os et des articulations. «La formation des médecins généralistes doit être valorisée pour qu'ils puissent déceler, de manière précoce, d'éventuelles atteintes rhumatismales et orienter les malades vers des structures spécialisées, afin d'éviter l'évolution de la pathologie et sa transformation en handicap", a indiqué le Pr Aicha Rezig Ladjouze, chef de service rhumatologie à l'hôpital de Ben Aknoun. L'aggravation des maladies systémiques, telles que les arthrites, les spondylarthrites et les polyarthrites rhumatismales peuvent être évitées, lorsque le traitement est prescrit au début de la pathologie, a-t-elle précisé lors d'une journée de formation médicale organisée par la ligue algérienne anti-rhumatismale. Pour la même spécialiste, les médecins doivent suspecter la maladie à chaque douleur articulaire et faire des investigations «plus poussées»et orienter éventuellement les malades vers les structures spécialisées. Une fois la pathologie décelée par un spécialiste, les médecins généralistes peuvent prendre le relais et administrer des traitements antidouleur et la biothérapie, a préconisé le Pr Ladjouze. Elle a précisé que ces traitements, qui sont disponibles en Algérie, permettent une rémission de la maladie et préviennent son développement en handicap. Selon le Pr Ladjouze, les complications rhumatismales peuvent être évitées grâce à une «bonne hygiène de vie» et en évitant les facteurs de risque, dont le tabac et l'alcool. Les participants à cette rencontre scientifique ont également abordé l'arthrose qui touche les personnes âgées de plus de 35 ans et se caractérise par une dégénérescence des articulations (doigts, dos, hanches ...) entraînant des douleurs aiguës. Cette affection est souvent héréditaire, son intensité augmente avec la prise de poids, d'où l'intérêt de suivre un régime amaigrissant après l'établissement du diagnostic. S'agissant de l'ostéoporose, elle touche, selon les spécialistes, 30% des femmes après la ménopause et peut conduire à des fractures de la hanche et de la colonne vertébrale si la patiente n'est pas prise en charge précocement. «Les femmes ayant des antécédents familiaux d'ostéoporose, sous corticothérapie plus de trois mois et qui ont subit un affaissement de plus de 3 cm, doivent systématiquement consulter un spécialiste», a préconisé le Pr Ladjouze. L'ostéoporose peut être évitée par une activité physique régulière, une consommation régulière de laitage, l'exposition au soleil et en réduisant la consommation de sel et de café.