Les organisations patronales arabes ont souligné lundi à Alger la nécessité de promouvoir le secteur privé pour répondre au défi considérable de la dynamisation de l'offre d'emplois dans les pays arabes. "Aujourd'hui, il y a urgence à relever le défi de la promotion de l'emploi qui doit se développer autour de la consolidation de la dynamique du secteur privé générateur de croissance économique et d'emplois", a indiqué à l'APS le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohamed Said Nait Abdelaziz en marge de la 40ème session de la conférence de l'Organisation arabe du travail (OAT). M. Nait Abdelaziz, président également de la commission des hommes d'affaires à la 40ème session de la conférence de l'OAT, a plaidé pour la mise en place d'une stratégie intégrée en concertation avec l'ensemble des intervenants économiques, encourager l'investissement à travers des incitations fiscales, réformer le secteur financier et booster la création des entreprises. Il a préconisé dans ce sens, la révision de la loi sur l'investissement, la création de banques pour les PME et d'autres pour l'investissement pour faciliter l'acte d'investir. Selon le président de la CNPA, l'Algérie doit avoir "au moins 1,5 million de PME" pour renforcer sa croissance économique. Il a mis l'accent sur l'amélioration de "l'employabilité des jeunes" en dispensant des formations qui répondent aux besoins prospectifs du marché du travail. L'égyptien, Abdessetar Ichra, conseiller de l'union générale des chambres de commerces égyptiennes, la révolution égyptienne a fait naître de nouveaux défis pour le pays. " Après ces troubles, le chômage a progressé et l'Etat n'est plus en mesure de créer de nouveaux poste d'emplois", a-t-il relevé. Pour garantir une croissance économique, l'Etat doit s'appuyer sur le secteur privé, a-t-il poursuivi, soulignant la nécessité impérieuse pour les travailleurs et les employeurs de "s'entendre pour le bien de tout le monde". "Il faut arriver à un rapport juste et équitable entre les deux parties. Sans le secteur privé, le travailleur ne pourra pas exister en Egypte", a-t-il ajouté. Abondant dans le même sens, la représentante des opérateurs économiques du Sultanat d'Oman à cette session de l'OAT, Sahar El Kaabi, a souligné l'importance de développer le secteur privé dans les pays du Golfe pour pouvoir absorber le chômage. "Les nationaux du golfe préfèrent exercer dans le secteur public quitte à chômer pendant quelque temps dans l'attente d'un poste que d'aller vers une entreprise privée car les rémunérations sont plus importantes", a-t-elle fait savoir. Le président de la commission emploi et relations sociales à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), M. Benghanem, a mis en avant l'importance du secteur privé dans le marché de l'emploi au Maroc avant la crise économique mondiale, soulignant, toutefois, que cette crise a frappé de plein fouet ce secteur et a diminué "considérablement" ses capacités à générer de l'emploi. "Aujourd'hui, de nouvelles initiatives sont lancées pour redynamiser ce secteur", a-t-il affirmé. "En tant que pays arabes, nous avons des problèmes communs et nous essayons de s'entraider et trouver des solutions communes", a-t-il ajouté. La commission des hommes d'affaires à la 40ème session de la conférence de l'OAT se penchera sur deux grands dossiers, la création et la préservation de l'emploi, ainsi que les dispositifs en matière de protection sociale avec la présentation du modèle algérien.