La France a affiché mercredi sa volonté d'aider au "retour de la stabilité" en Centrafrique à condition que soient installées des autorités légitimes. "La France a dit qu'elle est disponible pour appuyer tout effort pour faire revenir la stabilité mais il faut mettre en place des autorités légitimement reconnues, ce qui n'est pas le cas du président actuel", a déclaré le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, soulignant que Paris ne reconnaissait pas le président Michel Djotodia issu de la rébellion. "Sécurité, stabilité, liberté, voici le triptyque sur lequel nous allons continuer de travailler", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères, jugeant la situation à Bangui "extrêmement tendue et inquiétante". Le Premier ministre Nicolas Tiangaye a demandé dans un message radiotélévisé mardi soir "l'appui" de la France et de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), "en tant que forces impartiales, pour la conduite des opérations de sécurisation de la ville de Bangui et toutes les régions de notre pays". Depuis la prise de Bangui par la coalition rebelle du Séléka le 24 mars, le nouveau pouvoir peine à établir l'ordre dans la capitale, toujours en proie aux pillages et violences, qui ont fait une vingtaine de morts au cours du week-end. Le nouveau président centrafricain et ex-chef rebelle, M. Djotodia, a annoncé mardi des mesures pour lutter contre l'insécurité à Bangui, notamment des renforts de police et le casernement des membres du Séléka. Chef de la coalition rebelle qui a renversé le président François Bozizé, M. Djotodia a été élu samedi par acclamation président de la République, lors de la première session du Conseil national de transition, formé par toutes les composantes politiques du pays. Il était l'unique candidat.