Le gouvernement sahraoui a appelé le Conseil de sécurité à veiller à l'application de sa résolution sur le Sahara occidental, adoptée récemment, tout en dénonçant "vigoureusement" la répression "systématique" contre les manifestants sahraouis dans les territoires occupés par les forces marocaines. "Le gouvernement sahraoui dénonce vigoureusement la répression systématique contre les manifestants pacifiques sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental et au sud du Maroc et appelle le Conseil de sécurité à veiller à l'application de sa dernière résolution, bafouée par le colonisateur marocain moins de 24 heures après son adoption", a indiqué vendredi le ministère sahraoui des Affaires étrangères dans un communiqué transmis à l'APS. "Les violations des droits humains dans les territoires occupées du Sahara occidental se sont succédé ces derniers jours à un rythme effréné et par des méthodes insolites, comme si le dernière résolution du Conseil de sécurité, au lieu d'être un rempart dressé par la communauté internationale, avait, au contraire, donné le feu vert aux forces coloniales marocaines pour reprendre de plus belle", relève la même source. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 25 avril dernier une résolution (2099) sur le Sahara occidental dans laquelle il a réitéré son appel à une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", tout en soulignant "l'importance de l'amélioration de la situation des droits de l'homme" dans les territoires occupés par le Maroc. Le Conseil a également décidé de proroger le mandat de la Minurso jusqu'au 30 avril 2014. Le gouvernement sahraoui appelle également toutes les organisations internationales des droits humains à "déployer tous les moyens pour défendre les droits des Sahraouis à manifester pacifiquement et à s'exprimer librement afin de mettre fin aux graves violations des droits de l'homme commises par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental". Il dénonce aussi le "traitement brutal infligé à une quarantaine de manifestants sahraouis par la police marocaine à El Ayoun pour avoir revendiqué pacifiquement le droit de leur peuple à un référendum d'autodétermination". D'autres cas similaires de répression à Smara, Boujdour, Dakhla et plus récemment à Assa, Goulimine et dans d'autres villes du sud du Maroc, contre des manifestants pacifiques qui réclamaient la "libération des prisonniers politiques sahraouis, le respect des droits de l'homme et l'arrêt de l'exploitation des ressources naturelles de ces régions", ont été, en outre, dénoncés par le gouvernement sahraoui, ajoute la même source.