Les travaux du 1er colloque national sur le patrimoine historique et archéologique de la wilaya de Tipasa ont été ouverts mercredi au centre universitaire de la ville avec pour objectif de mettre en lumière les monuments et vestiges romains, arabo-islamiques et coloniaux. "De par le choix de ce thème, le centre universitaire de Tipasa entend marquer l'interactivité existante entre l'université et son environnement, ainsi que son implication dans les efforts de préservation et de promotion du patrimoine de la région", a indiqué la directrice du centre universitaire de Tipasa, Fadhila Djenouhat. Tipasa, a-t-elle précisé, a, de tout temps, été réputée pour être une wilaya richissime en sites archéologiques, ajoutant que ce colloque "signe la première activité scientifique de cet établissement universitaire, ouvert en octobre dernier". "Nous voulons surtout participer à l'effort d'enrichissement des recherches historiques et archéologiques initiées sur la wilaya, tout en attirant l'attention de toutes les personnes concernées (chercheurs et autres) sur la nécessité de l'étude et de la préservation de ce legs civilisationnel", a ajouté Mme Djenouhat. Pour cette responsable, le choix des thèmes de ce colloque de deux jours répond surtout à un "besoin de donner une autre image de Tipasa, que celle la faisant passer pour une wilaya de vestiges romains", car il existe dans la région "une multitude d'autres monuments arabo-islamiques notamment, qu'il est temps de faire sortir au grand jour" , a-t-elle affirmé dans un point de presse tenu, en marge de l'ouverture officielle de ce colloque. Des professeurs et chercheurs universitaires ont été, ainsi, conviés à débattre de quatre (4) grands axes relatifs à l'histoire de Tipasa et de ses vestiges datant des périodes préhistorique, islamique et coloniale. Des communications sont programmées à cet effet, selon le programme de ce colloque, qui cite, entre autres thèmes choisis "Le rôle des Béni Menacer dans la résistance algérienne entre 1830 et 1872", "L'échec de la campagne espagnole sur Cherchell en 1531", "Les éléments de l'architecture de l'habitat traditionnel de la région" et "La mosquée de Sidi Ali Mebarek". "La rencontre constituera une opportunité pour se pencher sur différents aspects de l'histoire ancienne et contemporaine de Tipasa, ainsi que pour tenter d'apporter des réponses sur certaines questions controversées, à l'instar de la présence ou non de la reine Cléopâtre Séléné, au Mausolée royal de Maurétanie de Tipasa, connu localement sous le nom de Tombeau de la chrétienne", a estimé, pour sa part, le responsable de conseil scientifique du colloque, Dahdouh Abdelkader.