Le ministère de la Santé, la population et la réforme hospitalière envisage de modifier le calendrier national de vaccination des enfants avant fin 2013 dans le but de répondre aux besoins nationaux en la matière. Le ministère de la Santé réfléchit actuellement en coordination avec des spécialistes en pédiatrie et maladies infectieuses, à l'actualisation du calendrier vaccinal national conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a indiqué samedi le directeur de la prévention du ministère, Pr. Ismail Mesbah, en marge de la journée d'étude sur les maladies infectieuses. Dans une déclaration à l'APS, Pr. Mesbah a précisé que l'actualisation concernait l'introduction de nouveaux vaccins afin de mettre au point un calendrier vaccinal qui répond aux besoins nationaux dans le cadre de l'amélioration de la santé publique. Cette opération s'inscrit dans le cadre du renforcement et de l'élargissement du calendrier vaccinal national et de la sensibilisation des adultes à l'importance de la vaccination à travers des campagnes régulières organisées à cet effet. Il a rappelé à cette occasion, la couverture actuelle du programme élargi de vaccination des enfants dépassant parfois les recommandations de l'OMS, soulignant certains dysfonctionnements qui sont vite rattrapés. De son côté, la présidente de l'association de pédiatrie, Pr. Rachida Boukhari, a mis en garde contre certaines maladies bactériennes chez les nouveaux nés comme la coqueluche, appelant à introduire la vaccination contre la coqueluche avant trois mois. Entre autres maladies infectieuses, elle a cité les atteintes pneumococciques responsables d'une mortalité importante chez le nourrisson de moins de deux ans en Algérie. Le Pr. Rachida Boukhari, également chef du service pédiatrie à l'établissement hospitalo-universitaire Frantz Fanon, à Blida, a affirmé que les pays qui ont introduit le vaccin antipneumococcique ont enregistré des résultats "palpables" en matière de réduction du taux de mortalité. Elle a souligné à ce propos, les résultats obtenus par l'Algérie concernant la réduction de la mortalité des enfants qui est de 23 cas pour 1000 naissances, souhaitant la création par le ministère de la Santé, d'une commission nationale en collaboration avec l'ensemble des acteurs pour accélérer l'introduction de nouveaux vaccins afin de réduire la mortalité chez l'enfant et améliorer la santé du citoyen. Par ailleurs, le Pr. Mohamed Tazir, chef du service microbiologie à l'hôpital Mustpha Pacha a mis l'accent sur la nécessité d'éloborer des études préalables sur les affections infectieuses pour en évaluer le coût avant de le porter sur le calendrier vaccinal national. Il a déploré cependant l'administration excessive d'antibiotiques chez l'enfant ce qui génère une résistance à certaines maladies infectieuses et bactériennes.