Les autorités tunisiennes ont réaffirmé vendredi leur "rejet" de la tenue du congrès d'"Ansar Al-Charia" (partisans de la loi islamique) sans autorisation, alors que le groupe salafiste s'est dit déterminé à tenir son congrès dimanche sans demander aucune autorisation. Les autorités se prononceront vendredi ou samedi sur la question du congrès que le groupe salafiste "Ansar Al-Charia" veut tenir à tout prix, a précisé le ministre tunisien de l'intérieur, Lotfi Ben Jeddou, assurant que son gouvernement "prendra les mesures qui s'imposent pour préserver l'autorité de l'Etat". "Ansar Al-Charia" qui ne reconnaissent pas l'Etat tunisien avaient indiqué qu'ils étaient déterminés à tenir leur 3e congrès annuel à Kairouan sans demander d'autorisation du ministère de l'Intérieur. Pour le ministre tunisien de l'Intérieur, "ne pas reconnaître les institutions de l'Etat est un fait très grave qui met l'Etat devant ses responsabilités". Il a rappelé que l'organisation de meetings ou de congrès dans les lieux publics sans autorisation préalable délivrée par son département ministériel était strictement interdite. Il a, dans ce contexte, annoncé le renforcement du dispositif sécuritaire à travers l'ensemble du pays pour faire face aux éventuelles menaces. Le président tunisien, Moncef Marzouki, a, pour sa part, appelé les dirigeants de la mouvance salafiste à "condamner le terrorisme et la violence armée", affirmant que l'Etat était déterminé à lutter, par tous les moyens militaires et sécuritaires disponibles, contre la violence.