Le président français, M. François Hollande, a estimé vendredi que la future conférence internationale sur la Syrie baptisée Genève "2" doit "préparer la sortie du pouvoir du président Bachar al Assad", réclamée par l'opposition. Dans un entretien à France 24, RFI et TV5Monde, M. Hollande a déclaré que "si cette conférence doit avoir lieu et je souhaite qu'elle ait lieu, cela doit être pour avoir une transition sans Bachar al Assad parce que sinon comment l'opposition pourrait-elle accepter un tel processus ?". "Si cette conférence doit se tenir, c'est pour préparer l'après Bachar al Assad, pas une élection présidentielle où Bachar al Assad annonce déjà qu'il est candidat", a insisté le chef de l'Etat. Le président syrien a confirmé son accord de principe à la participation de Damas à la conférence internationale prévue en juin à Genève mais a posé comme condition préalable que tout accord soit soumis à un référendum. De son côté, la Coalition nationale syrienne (CNS) a fait savoir mercredi qu'elle ne participerait à la conférence de paix proposée par les Etats-Unis et la Russie que si une date butoir était fixée pour parvenir à un accord politique prévoyant le départ d'al-Assad. François Hollande a, par ailleurs, critiqué la livraison d'armes russes au gouvernement syrien. "On ne peut pas accepter que, au moment où il y a la conférence de Genève, avec l'idée qu'une solution politique puisse être trouvée, que des armes dans le même temps soient livrées par la Russie à Bachar al-Assad et qu'il ne puisse pas y avoir non plus d'armes qui soient livrées à l'opposition", a dit le président.