Le Comité spécial de l'ONU, chargé de la décolonisation, plus connu sous le nom du Comité des 24, a réaffirmé lors d'une réunion tenue du 28 au 31 mai à Quito "la nécessité de permettre au peuple sahraoui l'exercice de son droit à l'autodétermination". Ont assisté à cette conférence en plus des Etats membres, des représentants de l'Algérie, de l'Argentine, du Mexique, du Brésil, du Maroc, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Russie et de la Chine, a indiqué l'agence de presse sahraouie (SPS) citant les membres de la délégation du Front Polisario aux travaux de la réunion. La France était absente en raison de "la récente décision de l'Assemblée générale de l'ONU d'inscrire la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes", précise la même source. A cette occasion, le représentant de l'Algérie a présenté un exposé sur la cause sahraouie et les décisions de l'Assemblée générale de l'ONU et du Conseil de sécurité y afférentes. Il a réaffirmé "la position de soutien indéfectible de l'Algérie au peuple sahraoui dans sa lutte juste pour la liberté et l'indépendance". Pour sa part, le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, Ahmed Boukhari, a présenté un rapport détaillé sur les développements de la question du Sahara occidental, soulignant le rôle joué par l'envoyé personnel du secrétaire, général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross. Le diplomate sahraoui a cité les pratiques répressives et les violations flagrantes et systématiques des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental perpétrés par le Maroc, exhortant les puissances comme les USA à présenter "un projet d'élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance et la protection des droits de l'homme au Sahara occidental". Dans son discours d'ouverture de la conférence, le président équatorien du comité spécial de décolonisation des Nations Unies a souligné la nécessité "d'accélérer le processus de décolonisation des pays non-autonomes inscrits sur l'agenda du Comité, y compris le cas du Sahara occidental", insistant sur l'inscription de ce territoire parmi les priorités de la communauté internationale, afin de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. Le responsable équatorien a également réitéré la position ferme de soutien de son pays à la lutte du peuple sahraoui, demandant à l'ONU de créer un mécanisme pour surveiller et protéger les droits humains au Sahara occidental. Le représentant de la Tanzanie a indiqué que le Sahara occidental "demeure la dernière colonie d'Afrique", réaffirmant l'appui de son pays au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance. Pour le représentant de Cuba et le représentant de l'Algérie ont réaffirmé le plein soutien de leurs pays à la juste lutte du peuple sahraoui. La prochaine session du comité des 24 aura lieu en juin 2013 à New York pour débattre la situation des 17 territoires, inscrits sur l'agenda de l'Assemblée générale des Nations Unies, en attente de décolonisation, notamment le Sahara occidental.