L'Algérie a été distinguée dimanche, lors d'un évènement spécial en marge de la 38e Conférence de la FAO, pour avoir réalisé l'objectif numéro un du Millénaire pour le développement, qui consiste à réduire l'extrême pauvreté et la faim. A cette occasion, le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa, a reçu au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, des mains du Directeur général de la FAO, Graziono da Silva, un diplôme récompensant l'Algérie pour avoir atteint cet objectif avant l'échéance de 2015, fixée les Nations unies en 2000. M. Bensaissa qui a remercié la FAO, au nom du chef de l'Etat, pour cette distinction traduisant le reconnaissance de la communauté internationale pour "les grands efforts" consentis par l'Algérie, à travers les différents programmes de développement engagés depuis des décennies, dans tous les domaines, notamment, dans les secteurs sociaux. A cet égard, le ministre a rappelé les trois indicateurs avancés, consistant à réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour, assurer le plein emploi, et permettre à chacun, y compris les femmes et les jeunes, d'avoir un travail décent et productif et réduire de moitié la proportion de la population qui souffre de la faim. "A ce propos, il y a lieu de dire qu'en 2012, l'Algérie a atteint, améliorer voir dépassé, avant échéance, ces trois indicateurs", a-t-il souligné, relevant que cette distinction de la communauté internationale est le résultat d'efforts pluridisciplinaires". A titre d'illustration, M. Benaissa, a fait savoir que s'agissant du premier indicateur, en 1988, il était de 1,8%, passant en 2015, à 0,6% pour s'établir en 2011, à 0,4%, alors que l'objectif était fixé à 0,8%. Autre illustration, en 1980, l'indice d'écart de pauvreté était de 0,4, pour passer en 1995, à 0,7, en, 2000 à 0,5 puis en 2005 à 0,23, avant de s'établir en 2011, à 0,09, a-t-il indiqué. Concernant l'emploi, l'objectif était de créer trois millions de postes de travail, et réduire le taux de chômage sous la barre des 10%, a rappelé le ministre, assurant que ce taux s'était établi en 2012 à 9,7%, alors qu'en 2000, ce taux était de 30%, a-t-il ajouté. Evoquant le taux d'occupation, le ministre a relevé qu'il est passé de 17% en 1990 à plus de 23% en 2010 et, selon les estimations, il dépasserait les 30% en 2012, a-t-il souligné. Sur la question de la malnutrition des enfants, M. Benaissa a relevé que "les données disponibles, s'agissant de la proportion d'enfants souffrant d'insuffisance pondérale sévère, révèlent que la malnutrition touchant cette catégories de la population ne constituait plus un problème majeur en Algérie". Pour ce qui a trait au troisième indice, il a affirmé que "la proportion de la population concernée suit une tendance à la baisse". "Très lente au cours de la période allant de 1980 à 2000, à 0,5 point seulement, en l'espace de 12 années, la diminution de la malnutrition s'est nettement accélérée au cours des années 2000, a encore relevé le ministre, précisant qu'entre 2000 et 2004, elle est passée de 3,1% à 1,6%", a-t-il dit, soulignant qu'"en 2011, elle était de l'ordre de 0,5%, soit trois fois moins que la valeur ciblée à l'horizon 2015". Enfin, le ministre a souligné que "toutes ces données démontrent "les efforts accomplis par l'Algérie, ce qui lui a valu cette distinction", relevant "l'amélioration de la qualité et du niveau de vie des Algériens aujourd'hui, qui s'est réalisée à travers la mise en œuvre de différents programmes de développement engagés dans le pays qui ont engrangés des centaines de milliards de dollars".