Aucune sanction n'a été prise à l'encontre des médecins qui ont pris part, pendant un mois, au mouvement de grève à l'appel de l'intersyndicale des personnels de la Santé, a affirmé mardi le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari. "Il n'y a jamais eu de sanctions à l'égard des médecins grévistes. J'aurais pu prendre des sanctions à l'encontre des médecins qui ont fait une grève illégale, mais je ne l'ai pas fait", a déclaré M. Ziari en marge du forum économique et social du cinquantenaire de l'indépendance. "Je tiens à préciser qu'il n'y a pas eu de mesures répressives à l'égard de la minorité des médecins grévistes. Par contre, il y a eu non payement des médecins durant la grève, conformément à la loi", a-t-il précisé. Il a ajouté que la justice algérienne a reconnu l'"illégalité" du mouvement de grève enclenché par les médecins, soulignant que "dans ce cas précis, ces derniers encouraient la révocation. Ce que je n'avais pas voulu faire". "Il y avait peut-être des médecins qui ont été induits en erreur et c'est pour cette raison que je n'ai pas pris de mesures répressives", a-t-il expliqué. L'Intersyndicale de la santé regroupant les praticiens, les spécialistes et les psychologues a observé, à partir du 2 mai dernier, un mouvement de grève cyclique de cinq semaines pour réclamer la prise en charge de la plate-forme de revendications par le ministère de la Santé. Elle a décidé, le 10 juin dernier, de geler son mouvement de grève après l'ouverture du dialogue avec la tutelle.