L'Algérie ne dispose pas de chiffres exacts sur les descendants d'Algériens déportés par la France coloniale vers la Nouvelle-Calédonie dès la fin du 19ème siècle, a affirmé dimanche à Alger le Secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli. "Nous n'avons pas le chiffre exact sur les descendants d'Algériens déportés vers la Nouvelle-Calédonie. Cependant, nous avons installé un point focal, au niveau de notre institution, pour rester en contact avec eux", a déclaré à la presse M. Sahli à l'issue d'un entretien avec la secrétaire d'Etat chargée de la Citoyenneté et de la Culture de la Nouvelle-Calédonie, Dioui Gorodi. Il a expliqué que cette question a été évoquée par le biais d'une association qui représente ces descendants d'Algériens déportés, estimant que leur recensement demeure "très difficile". M. Sahli a indiqué que les ministères de la Justice et de l'Intérieur ont été instruits pour faciliter les démarches administratives de ces Algériens qui souhaitent renouer avec leur pays d'origine. "La réunion avec Mme Gorodi avait pour but notamment de trouver les voies et moyens d'aider ces Algériens à retrouver leur nationalité et leur origine", a-t-il souligné. M. Sahli a fait savoir, en outre, que la délégation calédonienne a été invitée en Algérie pour prendre part à l'exposition "Mémoire et réalisations" organisée par le ministère des moudjahidine dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance. "Je suis très honorée d'avoir ramené la délégation des descendants d'Algériens déportés qui symbolisent la victoire de la vie sur la mort, les souffrances et les deuils qu'entraînent la déportation", a déclaré pour sa part Dioui Gorodi. Elle a ajouté que cette visite constitue "le début d'une relation plus importante et plus suivie par nos deux pays visant à aider ces Algériens à travers notamment l'apprentissage de la langue arabe et en facilitant les formalités de demande de visa d'entrée vers l'Algérie".