Le Codex Alimentarius (code alimentaire), premier organe mondial chargé de l'élaboration des normes alimentaires, a été mis en place pour assurer la protection des consommateurs, a indiqué Mme Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, citée mercredi dans un communiqué de la FAO "Aujourd'hui, les normes du Codex sont la référence mondiale en matière de sécurité sanitaire des aliments, il n'y a pas mieux", souligné Margaret Chan, à l'occasion du 50ème anniversaire de la création de cet organe des Nations unies. La directrice générale de l'OMS, qui s'adressait à la Commission du Codex Alimentarius réunie pour sa session annuelle à Rome, jusqu'au 5 juillet, a précisé que ces normes "sont reconnues comme les meilleures à l'échelle internationale, à tous points de la chaîne alimentaire". Elle a ajouté que le Programme conjoint FAO-OMS, fondé en 1963, était "une des collaborations les plus longues jamais entreprises au sein du système des Nations unies, et son efficacité n'est plus à démontrer". S'adressant à l'assemblée, le directeur général de la FAO José Graziano da Silva, a estimé que "le Codex Alimentarius est tout aussi important aujourd'hui qu'il ne l'était à sa création", ajoutant qu'il contribuait à "améliorer l'accès à une nourriture saine et nutritive, et ses normes permettent de fournir une orientation aux personnes dont les moyens d'existence dépendent directement de l'agriculture et du système alimentaire". "En outre, la sécurité sanitaire des aliments est importante pour atteindre le but que s'est fixé la FAO d'éradiquer la faim et la malnutrition dans le monde, pour la simple raison que les personnes ne peuvent bénéficier d'une sécurité alimentaire si leur nourriture n'est pas sûre", a-t-il précisé. Le Codex est un recueil de normes alimentaires, lignes directrices et codes d'usage adoptés au niveau international visant à protéger la santé des consommateurs et à garantir des pratiques équitables de commerce des aliments. L'harmonisation des normes contribue à faciliter les échanges et les mouvements de produits alimentaires entre les pays tout en protégeant la santé des consommateurs. "Le Codex a établi plus de 200 normes alimentaires et plus de 100 lignes directrices et codes d'usages relatifs à la production et à la transformation des aliments", a fait savoir la FAO, rappelant que "des limites maximales admissibles ont été fixées pour des milliers d'additifs alimentaires, de contaminants, de pesticides et de résidus de médicaments vétérinaires. A travers des programmes de développement des capacités, la FAO et l'OMS s'emploient à promouvoir "la participation effective" des pays en développement au processus d'établissement des normes afin de donner voix au chapitre aux 185 Etats membres du Codex, a souligné l'agence. Les pays en développement participant à la session de la Commission se sont félicités de la base que constitue le Codex pour leurs législations alimentaires nationales, en protégeant leurs consommateurs et en permettant à leurs pays de rivaliser sur le marché international, a-t-on ajouté.