La situation était calme samedi matin après des violences qui ont fait la veille quatre morts à Kidal, ville du nord-est du Mali patrouillée par les soldats de l'ONU et de l'armée malienne, ont indiqué une source militaire et des habitants. "Aujourd'hui samedi matin, c'est calme. Je ne vois que quelques personnes dans les rues, mais il n'y a pas de violences", a indiqué un habitant de Kidal, cité par des médias. Ce retour au calme a été confirmé par une source militaire africaine de la force de l'ONU au Mali, la Minusma, présente à Kidal, et un militaire malien. "C'est calme pour le moment, nous avons patrouillé la nuit (de vendredi à samedi) avec les casques bleus de l'ONU, mais nous allons continuer les patrouilles seuls ou avec les casques bleus", a déclaré le militaire malien. Les forces de sécurité maliennes ont brièvement interpellé dans la nuit de vendredi à samedi cinq civils accusés de faire partie "des organisateurs des troubles" qui ont secoué la ville de jeudi soir à vendredi, a-t-il ajouté. Selon une source médicale, dix civils blessés lors des violences de jeudi et vendredi étaient toujours hospitalisés samedi. "Tous souffrent de traumatisme crânien parce qu'ils ont été sauvagement battus avec des gourdins ou des bâtons", a affirmé cette source. Une source administrative malienne a affirmé qu'en dépit de ces violences, "tout sera mis en œuvre pour que les élections se tiennent à Kidal à la date prévue" à savoir le 28 juillet. Mais, a reconnu cette source, "on constate que jusque-là, on n'a pas assisté à la campagne électorale dans la région de Kidal". Quatre personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées à Kidal dans des violences entre hommes armés et habitants de la ville. Le marché central et plusieurs boutiques ont été incendiés lors de ces violences. Ces violences interviennent alors que le Mali s'apprête à organiser le premier tour de l'élection présidentielle le 28 juillet, jugée cruciale pour l'avenir de ce pays du Sahel qui a connu une grave crise en 2012.