Le bureau du Conseil national de transition (CNT), parlement transitoire en Centrafrique, a été dissous et de nouveaux membres doivent être élus dans les prochains jours, selon une source proche du CNT lundi. "Le bureau du Conseil national de transition (...) a été dissous. Il doit être recomposé dans les jours à venir", a indiqué cette source. L'instauration d'un CNT était l'une des recommandations du sommet des chefs d'Etat d'Afrique centrale réunis à N'Djamena le 3 avril pour normaliser la situation institutionnelle après la victoire militaire de la coalition rebelle Séléka sur le président déchu François Bozizé. Mi-mai, le CNT s'était élargi à 135 membres (contre 105 auparavant), parmi lesquels d'anciens proches du président déchu Bozizé. Il était composé au départ de représentants du Séléka, de l'ancienne opposition politique à Bozizé, de partisans de l'ancien régime, ainsi que d'anciens rebelles et personnalités de la société civile. Après cet élargissement et dans un souci de représentativité, le délégué de l'Union européenne à Bangui Guy Samzung avait plaidé pour l'élection d'un nouveau bureau. "Quand on augmente de 25% le nombre de conseillers, je pense que ces conseillers doivent aussi élire un bureau", avait-il dit. Le bureau du CNT, composé de six membres, était présidé par Alexandre-Ferdinand Nguendet, jugé très proche du président Michel Djotodia par certains observateurs. Conformément à la charte constitutionnelle adoptée par le conseil début juillet, la mise en place de la Cour constitutionnelle de transition constituera le point de départ de la transition qui doit durer 18 mois.