Le Conseil national de transition mis en place en République centrafricaine (RCA) a élu lundi à Bangui Alexandre Ferdinand Nguendet, président de cet organe de transition, ont rapporté des médias. Ancien député du 5e arrondissement de Bangui sous la bannière du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC, ex-parti unique créé par l'ancien président André Kolingba), Nguendet a été élu face à quatre autres candidats par 48 voix sur un total de 101 votants, selon les résultats communiqués à la presse par des sources internes au Conseil national de transition. Parmi ses concurrents, le président du Groupement interprofessionnel centrafricain (patronat) Patrick Dejean, classé deuxième avec 28 voix recueillies. Initialement prévue le même jour que la désignation du chef de l'Etat par intérim, cette élection complète la mise en place des institutions chargées de conduire une transition politique de dix-huit mois en RCA après la prise de pouvoir de la coalition Séléka le 24 mars, synonyme du renversement du régime de François Bozizé, au pouvoir depuis mars 2003 suite à coup d'Etat contre feu Ange-Félix Patassé, président démocratiquement élu. Composé de 105 membres, soit le même nombre que l'Assemblée nationale dissoute par le nouveau président centrafricain Michel Djotodia dès sa prise de pouvoir, le Conseil national de transition est appelé à jouer le rôle dévolu à cette institution, en attendant la tenue de nouvelles élections législatives. Un bureau comprenant également un vice-président, deux questeurs et deux secrétaires parlementaires sera constitué au terme du scrutin organisé lundi à Bangui. C'est une des recommandations d'un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) tenu le 3 avril à N'Djamena au Tchad. Une autre concertation de cette organisation régionale à laquelle la RCA appartient avec neuf autres pays devra se tenir dans les prochains jours en vue d'entériner les décisions du Conseil national de transition. La RCA restera toutefois suspendue des organisations internationales dont l'Union africaine (UA) jusqu'à un véritable retour à l'ordre constitutionnel.