L'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU, Lakhdar Brahimi a indiqué mercredi qu'il fallait un feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU pour intervenir militairement en Syrie, et souligné la nécessité de poursuivre les efforts en vue de la tenue d'une conférence de paix. "La loi internationale dit qu'une action militaire peut être entreprise après la décision du Conseil de sécurité. C'est ce que dit la loi internationale", a déclaré M. Brahimi, interrogé lors d'une conférence de presse sur une possible intervention militaire occidentale en Syrie. "Je dois dire que je sais que le président Obama et l'administration américaine sont connus pour ne pas avoir la gâchette facile. Je ne sais pas ce qu'ils vont décider, mais la loi internationale est très claire", a-t-il précisé. Ces propos ont lieu alors que les Etats-Unis et leurs alliés ont évoqué une action militaire contre la Syrie, en raison d'une éventuelle utilisation d'armes chimiques, alors que les enquêteurs de l'ONU se sont dirigés mercredi vers un des sites de l'attaque chimique présumée après avoir suspendu mardi leur mission pour des raisons de sécurité. "Il semble qu'une sorte de substance ait été utilisée tuant beaucoup de personnes, sans aucun doute plus de 100, certains parlent de 300, certains parlent de 600, peut-être 1.000, peut-être plus de 1.000", a ajouté M. Brahimi. "C'est inacceptable, c'est scandaleux", a-t-il lancé. "Je dis qu'il y a un avant 21 août et un après 21 août. S'il y a une action militaire qui intervient, il n'y a pas de doute que cela aura un effet sur la situation en Syrie", a-t-il poursuivi, indiquant toutefois ne pas savoir si une telle intervention favorisera ou pas "l'intérêt d'une solution politique". Il a toutefois relevé qu'il "continue à croire qu'il n'y aura pas de solution militaire en Syrie : il n'y aura qu'une solution politique et, le plus tôt on travaille pour une solution politique, mieux cela vaut". En ce sens, il a souligné la nécessité de poursuivre les efforts en vue de la tenue d'une conférence de paix, appelée Genève 2, et a indiqué qu'il poursuivait le dialogue avec les Américains et Russes.