La sous-secrétaire générale au Désarmement de l'ONU, Angela Kane, s'est rendu hier à Damas à l'occasion d'une enquête sur l'usage soupçonné d'armes chimiques dans une banlieue de la capitale syrienne, a annoncé vendredi le porte-parole adjoint de l'ONU, Eduardo del Buey. "Le secrétaire général (Ban Ki-moon) a chargé sa Haute représentante de se rendre à Damas où elle est attendue samedi", a déclaré M.del Buey devant les journalistes à New York. Et d'ajouter que M.Ban appelait les autorités et l'opposition syriennes à coopérer lors de l'enquête sur l'incident du 21 août dans une banlieue de Damas. Le secrétaire général a insisté sur une enquête approfondie, impartiale et prompte qui fasse toute la lumière sur l'incident de mercredi. Des médias ont rapporté mercredi 21 août que les forces gouvernementales syriennes avaient lancé une attaque chimique dans une banlieue de Damas, faisant plus de 600 morts. La Coalition nationale de l'opposition syrienne affirme pour sa part que le nombre de morts pourrait atteindre 1.300 personnes. Les autorités syriennes et le commandement militaire du pays ont ensuite démenti ces informations. Par ailleurs, un haut responsable de la sécurité à Damas a formellement démenti ces accusations de l'opposition, déclarant qu'utiliser ces armes le premier jour de travail des experts de l'Onu en Syrie aurait été "un suicide politique".
Moscou, Londres, Paris et Rome s'inquiètent La Syrie a été, avant-hier soir, au menu d'entretiens téléphoniques que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a eus avec ses homologues britannique, français et italienne, William Hague, Laurent Fabius et Emma Bonino, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères. "Les interlocuteurs ont échangé leurs vues sur des dossiers internationaux d'actualité. Ils ont focalisé leur attention sur la Syrie", a indiqué le ministère dans un communiqué. Les entretiens téléphoniques avec M. Hague et Mme Bonino se sont tenus sur l'initiative de la Grande-Bretagne et de l'Italie, selon le ministère. Aussi, le règlement du conflit syrien sera évoqué lors de la session de l'Assemblée générale de l'Onu en septembre, ainsi qu'au G20 de Saint-Pétersbourg, a annoncé l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi. "Nul doute que la Syrie sera examinée sous tous les aspects lors de la prochaine session de l'Assemblée générale. Avant cela, les 5-6 septembre, le G20 se réunira à Saint-Pétersbourg, et la Syrie y figurera incontestablement à l'ordre du jour, bien qu'il s'agisse d'un sommet économique", a déclaré M.Brahimi dans une interview à la chaîne de télévision des Nations unies, UNTV. Le médiateur international a confirmé qu'il se rendait à Genève pour préparer une conférence internationale sur la Syrie avec la participation des autorités et l'opposition de ce pays, alors que le conflit. Selon M. Brahimi, la tenue de Genève 2 est supposée en septembre, mais on ignore pour le moment si la conférence aura effectivement lieu dans ces délais, le régime du président syrien Bachar el-Assad et l'opposition n'étant toujours pas prêts à s'entendre sur le règlement politique du conflit. Cette nouvelle conférence doit reprendre les lignes d'un accord international signé à Genève le 30 juin 2012, mais jamais appliqué, dessinant les contours d'une transition politique en Syrie.
Brahimi rencontrera des diplomates russes et américains L'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi pourrait rencontrer des diplomates russes et américains après leurs négociations à La Haye dans le cadre des préparatifs de la deuxième conférence de Genève sur la Syrie (Genève 2), a annoncé l'agence Reuters, citant la porte-parole de M. Brahimi, Khawla Mattar. Selon Mme Mattar, l'émissaire spécial cherche à nouer des contacts avec les participants russes et américains aux négociations de La Haye. La porte-parole affirme également que M. Brahimi souhaite les rencontrer à Genève. Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé jeudi que les négociations russo-américaines sur la Syrie auraient lieu le 28 août à La Haye. La partie russe sera représentée par le vice-ministre des Affaires étrangères Guennadi Gatilov et le chef du département du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord Sergueï Verchinine, la partie américaine par la sous-secrétaire aux Affaires politiques Wendy Sherman et l'ex-ambassadeur en Syrie Robert Ford. La rencontre de La Haye fera suite au processus amorcé par la première conférence de Genève sur la Syrie qui a réuni il y a un an les chefs de diplomatie des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et de certains pays voisins de la Syrie. La nouvelle conférence de Genève devrait réunir à la table de négociations toutes les parties impliquées dans le conflit syrien.
Autorités et opposition ne sont pas prêtes à s'entendre Les autorités syriennes et l'opposition ne sont pas prêtes à s'entendre sur le règlement politique du conflit, a annoncé l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi dans une interview à la chaîne de télévision officielle des Nations unies, UNTV. Evoquant les perspectives de la convocation d'une conférence internationale sur la Syrie à Genève, il a déclaré que la communauté internationale s'était approchée très près d'un accord visant à apporter un règlement politique à la crise, "alors que les parties en conflit n'en étaient pas encore là". La nouvelle conférence de Genève (Genève 2) devrait réunir à la table de négociations toutes les parties impliquées dans le conflit syrien.