Le film documentaire palestinien "Deux mètres de cette terre", projeté en compétition à la 7e édition du Festival d'Oran du film arabe (FOFA), jeudi à la cinémathèque d'Oran, salue la mémoire du poète engagé dans la lutte du peuple palestinien, Mahmoud Darwich, décédé en 2008. Au début de cette œuvre, la première du jeune cinéaste palestinien né en Espagne, Ahmad Natche, des photographies d'archives montrent l'entraînement aux combats de petits enfants dans les camps de réfugiés à la naissance de la Révolution palestinienne en 1936. A la fin, deux jeunes palestiniens se recueillent sur la tombe de Mahmoud Darwich à Ramallah récitant les vers de son poème "El Djidaria". "Deux mètres de cette terre suffiront maintenant. J'aurai 1m75 pour moi et le reste pour des fleurs anarchiques qui me boiront lentement", disent les vers du poème que récitait un jeune homme. Le titre du documentaire a donc était inspiré de ce poème. Mahmoud Darwich, qui a consacré sa vie à la défense de la cause de son peuple palestinien, décédé aux Etats-Unis, avait exprimé sa volonté d'être enterré en Palestine. Les photographies d'archives datant des années 1930 sont commentées par la voix d'un palestinien qu'on ne présente pas et qui semble bien connaître l'histoire de la Révolution palestinienne. Ils montrent de petites filles et de petits garçons, armés et en tenues de combats, que les encadreurs de la Révolution dont Yasser Arafat ont choisi de former conformément au slogan de la Révolution de l'époque "Savoir, entraînement et armes". Entre la séquence du début et la séquence de la fin, Ahmed Natche a tenté de montrer la vie quotidienne de ces concitoyens à Ramallah, à travers les préparatifs d'un festival de musique par un groupe de jeunes. Loin des images habituelles d'une Palestine en sang et en feu, le film montre des jeunes qui travaillent, discutent, rient, s'amusent, chantent et espèrent. Le film d'une heure 20 minutes, dépassant largement les standards de la durée d'un documentaire, était assez lent, surtout vers la fin où le réalisateur s'est attardé à filmer, pendant plusieurs minutes, des jeunes parlant de tout et de rien.