Le chef de service de gynécologie obstétrique au Centre hospitalo-universitaire (CHU) d'Oran, le Pr Belkacem Chafaï a déclaré, samedi à Alger, que le recours à la césarienne visait à sauver la vie de la mère et celle du bébé. Le recours à la césarienne qui devient de plus en plus fréquent en Algérie est du à l'évolution de la science. Cette technique permet de réduire le taux de mortalité chez les femmes enceintes et les nourrissons et permet de préserver leur santé, a précisé le spécialiste. Intervenant lors des 17e journées médicales de l'Association algérienne de gynécologie obstétrique, le Pr Chafaï a estimé que le recours à la césarienne, qu'il soit programmé ou pas, a pour objectif de protéger la maman et son bébé sur les plans "physique, mental et social". "Grâce au développement de la science et au bon suivi, la femme peut dorénavant faire une grossesse en étant hypertendue, diabétique ou cardiaque", a-t-il dit. Le Pr Chafaï a cité trois types de césariennes. Le premier se fait dans les établissements sanitaires de proximité, le deuxième (de 10 à 12%) dans les hôpitaux alors que le troisième (de 30 à 40 %), qui concerne les grossesses à risques pour la maman et le bébé, se fait au niveau des CHU. Pour sa part, le Dr Abdelghani Chaouche, directeur d'une clinique privée, a estimé que la césarienne est devenue "une mode", rappelant la nécessité de "respecter les normes selon lesquelles doit se faire l'opération". Le secteur privé "ne recourt pas automatiquement à la césarienne sauf dans les cas de grossesses à risques", a-t-il souligné.