Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé mardi que les relations algéro-marocaines disposaient d'un "potentiel d'amélioration", exigeant, pour cela, de la "retenue et de la sagesse". "Les relations algéro-marocaines ne sont pas normales à cause des accès de fièvre dans les médias et, malheureusement, parfois, dans des déclarations officielles. Il est possible d'améliorer ces relations et, pour ce faire, il faut de la retenue et de la sagesse", a déclaré le chef de la diplomatie algérienne sur les ondes de la Radio algérienne. Dans ce cadre, l'Algérie considère que "la retenue est extraordinairement importante quand il s'agit de pays voisins frères", a-t-il souligné, précisant que cette retenue et cette sagesse constituaient "le minimum que nous puissions assurer, bâtir et aller de l'avant pour avoir des relations bilatérales normales, sinon privilégiées". Le chef de la diplomatie algérienne a fait remarquer, à cet égard, que l'Algérie souhaitait cela pour "donner une chance à la réalisation du grand projet unitaire maghrébin et (...) créer un climat dans la région qui permettra aux Nations-Unies qui ont, en charge la cause du Sahara occidental, d'avancer résolument dans l'organisation d'un référendum d'autodétermination". Evoquant la question des frontières terrestres entre les deux pays, il a indiqué que les raisons ayant amené à leur fermeture "n'ont pas encore été réglées", estimant nécessaire qu'"une dynamique destinée à prendre en charge l'ensemble de ces raisons soit enclenchée et conduite à bonne fin", étant entendu que "les frontières n'ont pas vocation à être éternellement fermées".