L'association internationale du transport aérien (IATA) a déploré mercredi la nouvelle proposition de Bruxelles visant à imposer une taxe carbone aux transporteurs aériens pour les seules parties de vol effectuées au-dessus de l'espace aérien européen. L'Iata, qui est favorable à un dispositif mondial, a exprimé dans un communiqué "son inquiétude et sa surprise de la proposition de la Commission européenne sur l'application du dispositif sur les émissions carbone". La commissaire européenne chargée du Climat, Connie Hedegaard, en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique, a proposé que toutes les compagnies aériennes acquittent une taxe carbone pour compenser leurs émissions de CO2 pour tous leurs vols effectués au-dessus de l'espace aérien de l'Espace économique européen qui englobe les 28 Etats-membres de l'UE plus la Norvège et l'Islande. Initialement, la Commission européenne envisageait une taxe sur les émissions de CO2 sur l'ensemble du trajet des compagnies aériennes qui décollent ou atterrissent en Europe. La nouvelle proposition qui doit encore être avalisée par les Etats-membres de l'UE et le Parlement européen, risque de relancer la polémique entre l'UE et des pays comme la Chine, l'Inde et la Russie qui contestent cette taxe carbone qui serait imposée à leurs compagnies aériennes. Le directeur général de l'IATA, Tony Tyler, a souligné mercredi que la nouvelle proposition de Bruxelles est d'autant plus surprenante que l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) a décidé au début du mois à Montréal de se donner jusqu'en 2020 pour réguler les émissions de gaz à effet de serre provenant de l'aviation. "Nous avons tous beaucoup travaillé pour parvenir à un consensus par le biais de l'OACI pour une régulation mondiale. Il est crucial que tout le monde, Europe comprise, reste focalisé sur cet engagement de régulation des émissions à partir de 2020", a-t-il commenté. L'Iata est une organisation commerciale internationale qui regroupe 240 compagnies aériennes dont Air Algérie, soit 84% du transport aérien internationale.