Les négociations entre Israéliens et Palestiniens s'intensifient et tous les "problèmes fondamentaux" étaient sur la table, a indiqué lundi à Paris le secrétaire d'Etat américain John Kerry. S'exprimant après des discussions avec des représentants de la Ligue arabe, John Kerry a souligné qu'Israéliens et Palestiniens s'étaient rencontrés treize fois depuis la reprise des négociations de paix en juillet, dont trois fois ces derniers quatre jours. "Le rythme (des négociations) s'est intensifié, tous les problèmes fondamentaux sont sur la table et ils se sont rencontrés avec une intensité croissante", a assuré M. Kerry. Artisan de la reprise du dialogue direct israélo-palestinien après presque trois ans de pause, John Kerry a entamé lundi une série de rencontres en Europe. Il a rencontré à Paris le ministre des Affaires étrangères saoudien Saoud al-Faiçal et le comité de suivi de l'initiative de paix arabe de la Ligue arabe impliquée dans la relance du processus de paix israélo-palestinien. Il s'entretiendra mercredi à Rome avec le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu. Les Américains parrainent depuis fin juillet les contacts directs entre Israéliens et Palestiniens, mais maintiennent un quasi black-out sur le climat et la teneur de ces discussions. M. Kerry avait assuré il y a quelques semaines que les pourparlers "s'intensifiaient". "Ce n'est un secret pour personne que cela reste un processus difficile, et qu'on ne manque pas de sceptiques enflammés", a souligné John Kerry. "Les Israéliens et les Palestiniens ont des dirigeants qui comprennent très bien ce qui est en jeu et les dirigeants ont pris le risque de conduire les parties à la table" des négociations, a-t-il rappelé. Le ministre qatari des Affaires étrangères a indiqué pour sa part que la Ligue arabe était "préoccupé" par l'extension des colonies israéliennes en territoire palestinien. "Nous avons parlé du problème de Ghaza et de l'inutilité d'isoler Ghaza", a déclaré M. Attiya. Selon l'ONG La Paix Maintenant, les mises en chantier dans les colonies israéliennes en territoire palestinien ont grimpé de 70% au premier semestre 2013, ce qui pourrait compliquer les pourparlers de paix. Le négociateur palestinien Saëb Erakat, qui mène des pourparlers de paix avec Israël, a ainsi accusé le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu de "détruire le processus de paix". Dalia Grybauskaite, la présidente de la Lituanie, dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE, a estimé pour sa part que le développement des colonies "entrave" les pourparlers de paix.